Magazine Beaux Arts
Vendredi 12 Juin nous nous sommes réveillés à Rochefort sous un beau soleil et avons pris la direction du Centre International de la Mer installé à la Corderie Royale. Le directeur, Emmanuel de Fontainieu, nous a reçus accompagné du commissaire d'exposition Arnaud Dautricourt, pour nous parler du projet de ville de Rochefort au travers de la renaissance de l'Arsenal royal. La corderie, reconstruite à l'identique presque intégralement en 1976 après 12 ans de travaux, entourée d'un jardin créé en 1982, participe du choix stratégique de la ville de se tourner à nouveau vers son fleuve et vers l'océan. Ainsi, l'établissement, où 300 personnes travaillent quotidiennement, joue un rôle-clé dans la dynamique économique et sociale de la cité : les rochefortais se sont ré-approprié le site et le chantier de la frégate Hermione attire 250 000 visiteurs annuels. Un beau défi que ce projet de faire naviguer la réplique du navire XVIIIème, dont la mise à l'eau est prévue si tout va bien en 2011. L'après-midi, nous nous sommes rendus à la station de lagunage de Rochefort, géré par la LPO, qui propose des visites et des ateliers de "birdwatching". Cette station d'épuration naturelle (grâce notamment à l'action couplée du soleil et du vent), la plus vaste en Europe, est présentée comme un modèle de gestion environnementale intégrée et participe à la conservation d'un Patrimoine naturel, du fait de la présence de plancton, daphnies, vers, poissons et bien sûr oiseaux dans les différents bassins. Après nous être extasiés devant quelques échasses et autres foulques d'eau, nous avons traversé la Charente sur la nacelle du Pont transbordeur de Rochefort, situé sur la commune d'Échillais, datant de 1900. Classé Monument Historique en 1976, l'ouvrage a bénéficié d'une restauration au début des années 1990 pour être réouvert au publics se déplaçant en "modes de transport doux". Ce sont aujourd'hui 30 000 visiteurs qui empruntent cette traversée atypique du fleuve et la commune entreprend aujourd'hui de demander le classement Unesco pour ce vestige unique en France et un des derniers au monde (il en reste 8!)
à suivre...