Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir pour des consultations sur la Birmanie mercredi 26 septembre à 15h00 (19h00 GMT, 21h00 en France), a annoncé à New York le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays assure la présidence du Conseil.
"Nous avons décidé de convoquer la Conseil de sécurité", a déclaré à la presse Bernard Kouchner, en soulignant que cette réunion d'urgence avait été décidée à la demande des membres européens du Conseil.
"Cela peut aboutir à un texte de condamnation, de vigilance, d'appui à la mission des Nations unies" en Birmanie, a précisé Bernard Kouchner. "Un représentant du secrétaire général (de l'ONU Ban Ki-moon) sera présent à la réunion et donnera son opinion sur la conduite à tenir", a-t-il ajouté.
UE et USA condamnent la violence
Dans un communiqué commun, Etats-Unis et Union européenne ont par ailleurs appelé la junte militaire au pouvoir en Birmanie à cesser la répression violente contre les opposants au régime. "Nous condamnons toute violence contre les manifestants pacifiques" et "appelons les autorités à cesser les violences et à ouvrir un dialogue avec les leaders des mouvements démocratiques dont Aung San Suu Kyi", indique le texte. Ils demandent aussi au Conseil de sécurité de l'ONU d'envisager "de nouvelles mesures y compris des sanctions".
La Russie minimise
La Russie a pour sa part pris ses distances avec les condamnations internationales, évoquant une "affaire interne". Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré considérer "ces événements comme une affaire interne de la Birmanie". "Nous sommes comme auparavant d'avis que les processus qui se déroulent en Birmanie ne présentent pas de danger pour la paix et la sécurité internationales et régionales", indique le communiqué, partant "du principe que la situation sera très prochainement entièrement normalisée".
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