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Wine in The City: Le Vin, la Ville et Moi

Par Dc Dc

Mardi 30 juin 2009. L'Estampe, 74 rue Botzaris 75019.

Habillez-vous de court et vous trouverez autant de regards bienveillants que de gens pour vous dire (du regard désapprobateur) que vous avez trop d'jambes…

Ce soir, j'ai bien promené un peu ma nuit dans Paris. Habillée de mes jambes je les ai tous dévisagés, les gens, les regardant droit dans leur nez qui désapprouvait tant de liberté (légère). Finalement je m'arrête devant un endroit inattendu.

Je suis au carrefour du nulle part des Buttes Chaumont silencieuses et de la rue des Pyrénées populeuse. Lustres et verreries ornent et éclairent tout juste ce qu'il faut L'Estampe et ses miroirs. De grosses gouttes de cristal noir pendent aux ampoules, tel des gouttes d'un vin trop lourd. Cet endroit-là sent bon le chaud, le doux, le caché… donc la liberté.

Tout le monde nous a dévisagés, mes jambes et moi. Ils ont cherché qui, derrière, à côté, pas loin, m'accompagnait ainsi légèrement (sans conscience) vêtue. En même temps, il doit y avoir 8 personnes en tout ici en comptant le barman, ils ont été surpris c'est tout. Mais ces cristaux : noirs, ce miroir et ce canapé… On rêverait toutes de s'y lover, entourloupées dans un amoureux aux beaux yeux et aux lèvres sulfureuses.

Mais bon, je rêve (justement). Car j'ai beau être toute de jambes vêtue, je n'ai personne en vue.

Un Saint-Nicolas de Bourgueil...

J'avais envie d'un fondant au chocolat mais ils n'en font pas. A défaut le gâteau poire caramel tiède et en entrée, un croustillant de chèvre pour voir. Pour voir comment tout ça se couple et s'accouple : le sucré, le salé, le vin sacré…

J'ai bien envie, de rencontrer ici, l'homme de ma vie. Dans un endroit tout joli comme celui-ci. Un endroit tempéré, feutré, caché et éclairé de tant de lumières sombres aux reflets des miroirs tamisés.

Saint-Nicolas de Bourgueil ça me va. Ni chaud, ni froid. Point trop vaporeux, point trop rapeux. Ni trop doux, ni trop collant. Finalement comme l'accueil ici : le barman, tout en réserve, m'a d'abord dévisagée (surtout les jambes donc) ravi, puis s'apercevant que je n'étais pas en bonne compagnie, il m'a désapprouvée le temps de s'inquiéter de la présence de moi et mes jambes, seules à son bar, à une heure si tardive. Voyant enfin que ma propre compagnie m'était toute suffisante, il s'est rengaillardi et m'a de nouveau sourit.

Mon croustillant (c'est une brique orientale) de chèvre, relevé par mon vin, c'est très bien. Je rêve tout à coup de bruits et de grands éclats de rire. De monde et même d'une foule autour des assiettes bien garnies d'ici : la pièce du boucher, le tajine aux pruneaux, le suprême de volaille! Tous leurs plats ont l'air riches de bonheurs gustatifs. Et la table qui sourit en face de la mienne (6 sur les 8 clients du soir) semble confirmer mon instinct : ici, on y mange bien!

Moi, j'aime bien l'Estampe, au coin de ma rue isolée des Buttes Chaumont désertées.

Ah le jazz. Ça c'est mon mec, mon mec à moi qui me parle d'aventure… Et quand je suis dans ses bras, j'oublie toutes mes râtures et même tout c'que je n'suis pas… Ah ce jazz, comme j'aime.

Non, eh bien finalement je n'ai besoin de rien. Je suis bien. Comme ça, ici assise et seule devant un verre de vin

::: Cheers Everywhere! :::

Deborah revient cette semaine telle une estampe où serait peint un quartier populaire de Paris, les lumières de la nuit et un chanceux Saint Nicolas...

Déroutant...

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