Depuis que la rédaction - pas toute, juste celui qui a perdu à la courte paille - a vu le film d'Harry Potter, plusieurs éléments nous ont turlupinés. Et l'un de ces points, outre que l'on passait un peu à côté du livre, avec une révélation finale assez mal amenée était l'accent fortement prononcé sur la sexualité.
Attention, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas : il ne s'agit pas de revendiquer par pudeur de vierge effarouchée une version plus soft. Hormis peut-être une séquence suggestive dans l'escalier avec Ron-Ron, on ne peut pas dire que le film devrait être interdit aux mineurs.
Les amoureux qui s'becottent sur les bancs de Poudlard...
Mais la question est de savoir dans quelle mesure, en dépit de l'approbation que le Vatican a donnée, ce film ne cherche justement pas à émoustiller quelque peu les fans (ce que nous n'étions pas vraiment au départ), en insistant un peu lourdement sur ce que le très mauvais sous-titrage français appelle du becotage.
Certes, on voit mal Hermione expliquer à Harry que Ron est OK pour qu'il roule une pelle à sa soeur, mais enfin, mince... un peu d'audace, quitte à respecter l'esprit du film. Si Lavande avance tout d'abord timidement, elle apparaît comme une sorte d'insatiable romantique, qui tout de même, goûte avec plaisir les séances de bisous administrées. D'ailleurs, la morale est sauve : celle qui en veut au corps un peu trop se retrouve à souffrir... Gniark gniark, gniark...
Des bisous, encore et encore...
Mais enfin, en guise d'intrigue sur le fameux Drago, le spectateur est clairement victime d'une escroquerie. A moins d'ailleurs d'être venu assister à une séance de 'bécots', on passe un moment assez triste - et l'on ne parle pas de la mort de Dumbledore... Ce qui nous amènerait à discuter d'un point particulièrement intéressant : la fidélité des films en regard des livres. Enfin, pas ici, et pas aujourd'hui...
D'ailleurs, autre question : pourquoi Rowling a-t-elle insisté sur le fait qu'elle allait superviser le prochain et dernier film, qui sera découpé en deux ?
L'une de nos conclusions est bel et bien que cet épisode 6 joue sur les fans, les vrais, les purs, ce qui ont une vie harrypottteresque par procuration. Alors que le tome 6 de Rowling n'est pas si porté sur "le sexe" - restons calmes avec ce terme - le film accentue volontairement le sujet. Pour exciter le fan, cela semble peu probable. Pour lui titiller l'imaginaire, et mettre en situation des personnages qu'il a suivis depuis leur pré-adolescence, tant dans les livres que les films ? Probable.
Après tout, rien de plus émoustillant que des icônes que l'on a idéalisées et qui soudain nous en montrent plus que ce que l'on avait imaginé. Enfin... plus... façon de parler...