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Garden Nef Party 2009, jour 2

Publié le 23 juillet 2009 par Mikatxu @crystalfrontier
Garden Nef Party 2009, jour 2Le réveil se fait en douceur sous la tente, après un premier jour correct, mais pas fantastique non plus. Si le soleil n'est pas franchement au rendez-vous, l'organisation du petit-déjeuner au camping est un peu chaotique, et comme dit le dicton "pour 3€, t'as plus rien !". Bref, une escapade (meurtrière, ça monte beaucoup) dans Angoulême et un bon repas plus tard, nous voilà de retour sur le site.
Preuve de mon état de fraîcheur, j'attends bêtement devant la petite scène. Mais en fait, c'est sur la grande scène que Papier Tigre joue. c'est un trio, tout ce qu'il y a de plus classique, qui joue un rock assez tendu, dont les structures font souvent place à de gros breaks ou des élans bruitistes. Pas mal, malgré un chant assez limité, mais la grande scène était aussi sûrement un peu démesurée pour eux.
Le MySpace de Papier Tigre
Ce qui est bizarre, c'est que pour le coup, les locaux John & Jehn jouent sur la Valettes stage, qui fait le plein. Mais là encore, je suis circonspect sur la raison de ce succès, car si le duo Angoumoisin (exilé à Londres) n'est pas dépourvu de talent, les influences très 70's ne me convainquent qu'à moitié. Entre aspects synthétiques (boîte à rythmes, pas mal de claviers) et coups de guitare, la mayonnaise ne prend pas trop pour moi. Bizarrement, je m'attendais surtout à un set plus agressif, alors que le son est étonnament presque léger. A revoir, ou pas.
Le MySpace de John & Jehn, la chronique sur POPnews
Là, j'avoue que je ne me précipite pas pour Cold War Kids. Pas seulement parce que je n'aime que très modérément le groupe, mais aussi parce que je suis à la recherche du tshirt que j'ai gagné, et sur lequel je n'arrive pas à mettre la main dessus. Et sinon, ben Cold War Kids, ils sont bien sympathiques, mais la voix étrange du chanteur me file toujours des frissons, mais pas dans le bon sens. Et la musique ? Bof, j'aurais du mal à en dire plus : du rock "poète, arty" qu'ils disent...je trouve ça plutôt laborieux en fait. Zap !
Le MySpace de Cold War Kids
Le chngement d'ambiance doit se faire avec Zone Libre vs Casey & Hame, projet parallèle de Serge Teyssot Gay, et présenté sous les termes un brin pompeux d'expérimental, blabla. Mais en fait, c'est bien. Non, c'est même vachement bien ! Le guitariste de Noir Désir et ses deux musicos débitent de la grosse puissance, entre post-rock sévère et attaques fusion (on se croirait dans Dragonball Z quand je dis ça), et sur ça vient se greffer le chant de deux MC, dont Casey. Et ça prend bien, tout ça, c'est puissant, très engagé mais sans trop plonger dans un misérabilisme pénible. Pim, pam, poum, le set passe super vite, malgré la flotte, et les deux MC sont clairement à l'aise avec le public, pourtant assez rock. Bonne surprise !
Le MySpace de Zone Libre
Après ce bon moment, ce sont aux Ting Tings que revient d'assurer le spectacle. En l'occurrence, Katie, la "chanteuse" le fait : elle a une plastique superbe. Mais Dieu que c'est mauvais : je trouve ça plat, mou, sans intérêt. Je pense que n'importe quel groupe de folk neurasthénique m'aurait plus captivé. "Shut Up and Let Me Go" ? Charité bien ordonnée commence par soi-même, comme on dit...
Le MySpace de The Ting Tings
Et le contraste est clairement en leur défaveur quand commence à jouer The Jim Jones Revue. Car eux envoient sévère, du bon gros rock des années 50, joué à fond, avec un pianiste Little Richardesque, et cet espèce de feeling qui vous donne l'impression d'être dans un bouge du fin fond du Texas. Zéro subtilité, mais de quoi pogoter l'air béat, et d'aimer ça en plus. Jim, you rock !
Le MySpace de The Jim Jones Revue
Rhaaa, que ça s'annonce dur d'enchainer pour Santigold. Mais en fait, ce n'est pas elle qui occupe la grande scène, prise d'une extinction de voix (ou d'une angine, bref). C'est donc Mix Master Mike des Beastie Boys qui assure le set, en compagnie de Rahzel. Voilà qui promettait, entre un champion du monde des Dj (?) et une super beatbox, mais en fait, bof. Rahzel est sous-exploité, voire inexistant, pendant que mister Mike enchaîne les gros titres (Michael Jackson, Queen, Rage Against the Machine) en multipliant les boulettes dans ses enchaînements. Bon, ça reste sympa, mais ça promettait clairement plus...
Le MySpace de Mix Master Mike
Retour à la Valettes stage pour le concert que j'attends avec le plus de curiosité. En effet, je suis assez partagé sur TV on the Radio et le goût immodéré de Dave Sitek et ses troupes pour l'expérimentation, mais néanmoins, quelques titres de "Dear Science" avaient retenu mon oreille. Et ce fut bon ! Oh oui, ce mélange d'influences trop nombreuses est assez royal, malgré un durcissement du son. Ca reste chaleureux, avec des éclairs un peu soul (merci le sax), parfois dansant, les accélérations et ralentissements sont toujours bien placés, bref, je prends un pied terrible. La maîtrise des musiciens est assez impressionnante, car c'est un savant mélange entre érudition et efficacité, et il y a quelques perles qui ressortent, dont "Family Tree" et "Staring at the Sun". Un des grands moments du festival à mon sens, hélas trop bref !
Le MySpace de TV on the Radio
Et le contraste est criant quand Gossip entre en scène. Parce que Gossip, ça reste le groupe de Beth Ditto, avec des musiciens derrière. Et le problème : ils ne sont pas terribles. Du concert émane un gros sentiment d'homogénéité, qui serait agréable s'il en confinait pas à une monotonie soporifique. Même "Listen Up" ou "Heavy Cross" ne sont pas enthousiasmants, et je dresse à peine une oreille sur "Standing in the Way of Control". C'est mal joué tout ça, au mieux limité, et même Beth a mis sensiblement de l'eau dans son vin, car elle est soft et clairement moins provocante qu'il y a un an. Et si Gossip perd son aura de "scandale", il reste quoi ? Pas grand chose hélas...
Le MySpace de Gossip
Allez, séance de rattrapage pour moi avec The Night Marchers, qui dépannet suite au décalage du planning suite à l'annulation de Santigold. Sauf que je mange une banane pendant leur set, et reprend des forces avant la suite. Conclusion : je n'y jette qu'une oreille distraite. La brochure disait que le leader faisait partie des losers magnifiques du rock : je comprends la partie loser, un peu moins le reste. Bon, je suis sévère, ce n'est pas du tout horrible, mais je n'entends rien qui ressorte. Bof !
Le MySpace de The Night Marchers
Et classiquement, la fin est laissée à un artiste électro, en l'occurrence le pape de la french touch, en la personne d'Etienne de Crecy. Dans un dispositif spectaculaire, un cube de 6m sur 6, le musicos se retrouve au deuxième niveau, et autour de lui sont projetés des effets de lumière. Et franchement ? Grosse claque ! Technique mais pas trop, efficace et dansant à tout instant, la musique de de Crecy est le parfait point d'équilibre entre élitisme musical et visée dancefloor. Un excellent set, qui casse bien les jambes des festivaliers, et sonne comme un parfait point final à ce deuxième jour, et au festival.
Le MySpace d'Etienne de Crecy
Au final, ce fut deux jours bien remplis, avec comme chaque fois des moments plus décevants, mais aussi de très bons passages, une ambiance vraiment sympa (me suis bien amusé avec la troupe !) et aussi un cadre assez merveilleux, et chose à signaler, très très propre, grâce au zèle de la brigade verte et aux nombreuses poubelles. Un exemple, réellement ! Niveau musique, les récompenses vont à Franz Ferdinand, TV on the Radio, Etienne de Crecy, The Jim Jone Revue et un peu Sleepy Sun, que j'ai envie d'écouter. Malgré une affluence en légère baisse, j'espère que le festival se maintiendra, pour encore un gros week-end en terre angoumoisine !
Résumé du jour 1

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