À Poudlard, Harry ou Hermione a un problème avec l'acool ?

Si la sexualité joue un rôle plutôt important dans le film Harry Potter et le Prince de sang mêlé, l'adaptation du livre de J.K. Rowling contient également un autre thème qui passe discrètement inaperçu, l'alcoolisme chez les djeunes.
Le signal d'alarme retentit pourtant à de nombreuses reprises : durant la réception chez son professeur, Harry et ses amis se retrouvent dans une sorte d'orgie, ou entre deux potions, on imagine aisément qu'ils décapsulent quelques boissons améliorées à base de houblon, et plus si affinités. D'ailleurs, ces potions, sait-on bien de quoi elles sont faites ?
Une petite bière au beurre ?
Ne les voit-on pas également se réfugier dans un bar pour siroter une bière ou quelque chose qui s'y apparente, en compagnie - et donc avec l'accord - de leur professeur ? C'est l'occasion pour Herminone de se faire des moustaches avec de la mousse, comme une authentique ado qui débute dans le milieu dangereux de l'alcool. Les fameuses Bières au beurre... Et une fois son verre vidé, la chère petite a l'air passablement pompette, non ?
Question : les enfants présents dans la salle ont-ils vu la même chose que les adultes ? Témoignant dans le New York Times, une mère de famille en déduit le message suivant : « Hermione est une jeune fille assez réservée, mais elle est libérée par la bière au beurre. Le message est que cela donne du courage pour mettre vos bras autour du cou d'un homme que vous aimez alors que vous étiez effrayé de le faire. » Le côté désinhibiteur de l'alcool...
Manger, c'est tricher !
Si cela a pu choquer l'Amérique, c'est que l'âge légal - mais ne soyons pas dupes - pour acheter de l'alcool est de 21 ans. Très loin donc de celui que les personnages de Rowling peuvent avoir à Poudlard. En outre, et comme c'est d'actualité durant les vacances, l'alcool fait toujours l'objet d'études et de sondages sur la consommation que les jeunes en font. Une enquête allemande sur 5600 ados montrait en 2007 que les jeunes exposés à des films dans lesquels on trouve des mentions de l'alcool sont trois fois plus exposés à boire de manière excessive que les autres, qui auraient fui ses films.
Est-ce à dire qu'Harry n'est pas recommandable ? Non, au contraire : il donne peut-être l'occasion aux parents de s'ouvrir sur le problème de l'alcool et ses risques. Chez Warner, d'ailleurs, on explique que les séquences où l'on boit sont libres de « multiples interprétations ». Reste que Poudlard n'est pas une vraie école, arguent certains, et que ses élèves n'ont rien de réel. Mais ces arguments suffisent-ils ? La faculté à se transposer dans les personnages et à vivre leur vie pour des millions de fans ne se contentera probablement pas de cela...