
« En fait, je pense qu'Amazon devrait être applaudi pour ce retrait et que Bezos devrait garder ses excuses pour le moment où elles seront vraiment justifiées », explique-t-il. Déployant une verve dont on souhaite qu'elle serve la cause de l'ironie, Paul s'emploie gentiment à montrer qu'Amazon s'est fait le défenseur de la propriété intellectuelle en agissant de la sorte.
L'idée générale est que si l'on achète un fichier, comme un livre, on ne possède pas pour autant le contenu de ce livre, lequel est soumis aux législations en vigueur : « Essayez de photocopier votre exemplaire d'Harry Potter et de le mettre en ligne, et voyez à quelle vitesse les avocats de Bloomsbury vous tomberont sur le râble. »
Inutile de le repréciser, la défense du droit d'auteur est une évidence, et le respect des droits d'Orwell, qui courent jusqu'en 2020 va sans dire. On interrogera juste sur le droit des consommateurs à ne pas être pris pour des ânes et manipulés comme des poupées. Inutile donc de repréciser que la méthode employée par Amazon est tout à fait idiote, et que d'autres auraient pu être employées, comme celle d'un avertissement empêchant la lecture du livre, et qui expliquerait les raisons de ce blocage.
D'ailleurs, ce n'est pas sur le principe des droits d'auteur que Jeff s'est répandu en excuses, mais bien plutôt sur la façon dont les livres ont été supprimés...