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Critique : Les pirates du metro (par Chewie)

Par Jango

Critique : Les pirates du metro (par Chewie)

Synopsis :
Quatre hommes armés prennent d'assaut un train du métro de New York et demandent un million de dollars de rançon pour la vie des passagers. Le lieutenant Garber est en charge de l'affaire.
Critique :
Avant que ne sorte demain le remake de Tony Scott et qu'il n'efface de la mémoire collective l'existence de son prédécesseur, penchons nous sur Pelham 123, l'original.

Plutôt oublié aujourd'hui, le film de Joseph Sargent n'en est pas moins un précurseur dans le genre du thriller urbain, à ranger à côté de Dirty Harry et French Connection. Toute la mécanique de la mise en place de la prise d'otage et du déroulement de l'intrigue (négociations, intimidation, retournements de situations et intervention de la police) représente la base de tous les thrillers de ce type que l'on a pu voir par la suite.

De plus, le film a été source d'inspiration pour de nombreux cinéastes et non des moindres :

L'utilisation d'une ville entière comme terrain de jeu par les malfrats se retrouve dans Die hard 3 de John Mc Tiernan, où une scène cruciale se déroule également dans le metro.

Et si vous croyez que les noms de couleur donnés à chaque membre de la bande a été inventé par Tarantino sur Reservoir Dogs vous vous trompez, puisqu'il s'est inspiré des Pirates du métro où l'on retrouve Mr Vert, Mr Bleu et Mr Gris.

Critique : Les pirates du metro (par Chewie)

Dans les rôles principaux on retrouve deux "gueules" mythiques du cinéma à savoir Walter Matthau (Pirates, Denis la malice) en flic et Robert Shaw (Les dents de la mer, Bons baisers de Russie) en truand.

Outre les quelques cascades du film qui ont bien sur un peu vieilli, et le rythme parfois pépère du film, c'est vraiment le jeu des dialogues qui fait tout le sel de ce classique : entre provocations et réparties qui tuent, c'est à un jeu d'échec verbal que l'on assiste entre les deux camps. Mais ce qui est surprenant, c'est le vocabulaire très "fleuri" qui revient à chaque fois, sans concessions, et continuellement à la limite du racisme (il faut voir comment sont traités les visiteurs japonnais) et misogyne (les femmes en prennent pour leur grade). Pris avec du recul, ces dialogues peuvent facilement atteindre un statut culte. Voici quelques extraits de la v.f (issus de ce blog) :

"Bah alors face de craie, t'as encore jamais vu un coucher de soleil ?"
"Vas y la jaunisse, les photos sont confisqués à la sortie."

"Je suppose que vous avez aussi votre taux de criminalité dans le métro japonnais pas vrai ?... Le bide ! Et ben vous mettrez ça dans vos bols de riz."

"Oh c'est pas vrai, y'a à peine un mois qu'une bonne femme est dans ce boulot et on est déjà dans les emmerdes comme il est pas permis d'en avoir."

"- Qu'est ce qui se passe ?
- Tu n'en reviendrais pas.
- Oh tu sais, je suis revenu de tout.
- Un métro vient d'être piraté.
- J'en reviens pas.
"

"- Vous travaillez dans le métro, Monsieur ? Je vais leur faire un procès moi, vous pouvez leurs dire qu'ils vont en chier !
- Oh Monsieur, quand on à une gueule comme la votre, on parle pas, on pète. Vous allez vous faire voir !
"
"Cessez de tortiller du cul, il faut chier droit, il faut payer !"
"- Je vous ai donné un ordre Monsieur Gris.
- Siffle le par le trou du cul, Colonel.
"

Critique : Les pirates du metro (par Chewie)

Vous l'aurez compris, The taking of pelham one two three (et pas cent vingt trois) mérite le coup d'oeil puisqu'il mise sur un scénario et des dialogues en béton armé, tandis que je suppose que le remake de Tony Scott misera sur le tape à l'oeil. Reste à voir s'il gardera un soupçon d'âme. En attendant allez vite découvrir ce classique pour faire vous même la comparaison le 29 juillet !

 

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