Magazine Cinéma

Jeux de pouvoir (Peter Macdonald)

Par Interstella_fr

jeux-de-pouvoir.jpg
4-5.png

Washington. Un soir dans une ruelle, deux hommes se poursuivent, avec pour objet une mallette en métal. L’un finit par se cacher ; l’autre le retrouve et l’abat de sang-froid, récupère la mallette et tue aussi un cycliste, malencontreusement témoin de la scène. Le lendemain, dans le métro, une jeune femme trouve la mort dans des circonstances mystérieuses. Deux journalistes, Cal McAffrey et Della Frye, se trouvent plongés dans ces deux enquêtes qui finissent par se rejoindre et remonter jusqu’à Stephen Collins, membre du Congrès et ami de McAffrey…

Certains connaissent mon attachement pour la petite Rachel McAdams. Mais force est de constater que malgré des projets parfois enthousiasmants, il y a toujours un petit détail qui gâche tout et qui finit par freiner l’envol de cette talentueuse actrice.

Ici, c’est typique. On avait l’adaptation d’une série politique britannique – l’intrigue se déroulait à Londres et non à Washington – de 2003, avec Bill Nighy (Love Actually), Kelly MacDonald (Trainspotting), et David Morrissey (Basic Instinct 2), réputée comme de très haute qualité. On avait, en tête d’affiche, Brad Pitt (dans le rôle du journaliste, tenu aujourd’hui par Russell Crowe) et Edward Norton (dans celui du politique, Ben Affleck), et, donc, Rachel McAdams. Que rêver de plus ?
Mais, suite à des problèmes d’agenda, Brad Pitt se désengage, suivi de peu par Edward Norton. La petite Rachel tient bon, mais bon, c’est comme ça, le projet n’est plus si alléchant.

Et en effet, on y perd évidemment dans la translation Edward Norton-Ben Affleck. A ma gauche, un acteur de composition, qui a prouvé son talent à de nombreuses reprises, depuis Peur Primale en passant par Fight Club, Larry Flint, Tout le monde dit I Love You… Et à ma droite, un jeune garçon plutôt sympathique (comparse de Matt Damon dans leur ascension vers Hollywood, époux de Jennifer Garner, star de Alias… alors on l’aime bien malgré tout…) mais dont la palette de jeu est extrêmement réduite, comme je le disais à l’époque de Ce que pensent les hommes.
Du côté de l’échange Brad Pitt-Russell Crowe en revanche, la perte est nettement moins évidente. Et même, je dirais sans hésiter : on y gagne. Bon, je ne suis pas fan de Brad Pitt (insensible à son charme et parfois agacée par son jeu). Mais Russell Crowe, bizarrement, arrive toujours à me convaincre. Pourtant, je n’y pense jamais, à Russell Crowe, et quand je le vois à l’écran, ça me frappe : il se débrouille bien, le bougre.

Et à côté de ce duo Crowe / McAdams (les deux journalistes aux méthodes opposées qui se retrouvent à travailler ensemble), on a aussi Helen Mirren (The Queen), impeccable dans le rôle de la rédactrice en chef obsédée par les ventes ; et puis, enfin, Robin Wright Penn (Princess Bride, Forrest Gump), toujours parfaite quoi qu’elle fasse.

Bizarrement, le film n’a rien d’original. Une enquête. Des journalistes doués. Des scandales. Des témoins. Du chantage. Des péripéties, des final twists.
Et pourtant, tout fonctionne, on ne s’ennuie pas, on ne se dit même pas « Déjà vu» . A l’image de cette scène dans un parking souterrain (on en a vu mille, n’est-ce pas ?) : bien filmée, bien montée, bien interprétée, elle réussit à être angoissante et haletante.

Et voilà comme devant ce film, que je n’avais finalement que moyennement envie de voir, j’ai été agréablement surprise. Classique mais efficace. L’essentiel est peut-être de ne pas s’attendre à du grand cinéma.

En revanche, merci pour la visite surprise de l’acteur Cliquez si vous ne craignez pas les spoilers

Jason Bateman (« Arrested Development» , Juno), qui s’amuse comme un fou avec son personnage et change enfin un peu de registre !

Retour à La Une de Logo Paperblog