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Lorraine Fouchet : "Le phare de Zanzibar"

Par Schlabaya

Lorraine Fouchet :

Le mot de l'éditeur : " Quand mon père est mort, l'été de mes onze ans, en 1977, j'ai cru que Dieu, là-haut avait éteint la lumière... Mab, fille unique, a 11 ans lorsque son père, Hugues le Coz, disparaît en mer. Vingt ans plus tard, un prénommé Félix se présente à elle comme étant le fils d'un certain Étienne le Coz, dont la vie ressemble trait pour trait à celle de Hugues, et avec lequel celui-ci partageait la même passion pour les phares... Peu de temps après, Mab rencontre Pierre Hermès, un auteur qui décrit dans son livre Habari, un vieux sage blanc qui vit en ermite sur l'île de Zanzibar, dans une case en forme de phare. Mab, son fils, Félix et Pierre décident alors de s'envoler à la rencontre de ce mystérieux Habari pour tenter de dénouer les fils d'un bien curieux imbroglio et connaître enfin la vérité.."Madeleine, onze ans, surnommée Mab ("Ma Bien-aimée") par son père, vit avec ses parents dans un phare entre Étel et Erdeven, dans le Morbihan. Hugues Le Coz, médecin passionné par la mer, est chaleureux et bon vivant, contrairement à son épouse anglaise, Jane, qui est aussi con que le balai qu'elle a... mal placé (à se demander ce qu'ils foutent ensemble, mais l'amour a ses mystères !) Un jour, Hugues disparaît en mer, et dans le coeur de Mab, la blessure ne se referme jamais tout à fait. Vingt ans après, sa vie est à nouveau chamboulée, lorsque Félix, un étudiant parisien, déboule dans sa vie, en lui annonçant qu'il est son demi-frère (plus tard, comme il n'est pas à une contradiction près, il lui volera un baiser sous prétexte que leur parenté n'est pas prouvée)... Mab apprend que son père était l'amant de Louise, la mère de Félix, qu'il a conçu ce dernier avant de "disparaître" en mer, et qu'il a réapparu opportunément en Normandie après s'être fait passer pour mort... et a mystérieusement disparu à nouveau quelques mois plus tard ! Un père vivant qui vous abandonne et vous trahit vaut-il mieux qu'un père mort qu'on idéalise ? Mab en doute, mais elle va tout de même retrouver sa trace, avec l'aide de Pierre Hermès, un écrivain, qui a croisé à Zanzibar un curieux personnage vivant dans une case en forme de phare, et ayant beaucoup de similitudes avec son père.

Ce roman entraînant nous fait voyager des côtes bretonnes jusqu'à l'île de Zanzibar, nous familiarise avec les phares et le pilotage des avions, et m'a personnellement permis de résoudre une énigme en matière d'hérédité : comment diable un blond et une rousse peuvent-ils bien donner naissance à un bébé aux cheveux noirs? Je ne suis naturellement pas une experte en génétique, mais les gènes blond et roux étant tous deux récessifs par rapport au gène brun, c'est bien mystérieux tout de même... La réponse est dans le livre ! (N'oublions pas que l'auteure est toubib et qu'elle l'a sûrement fait exprès pour tester la réactivité de ses lecteurs.)

Voici ce que dit la romancière au sujet de ce livre sur son site : "Ce livre conjugue mon amour de la Bretagne et des voyages, mais le phare près d’Etel où vit mon héroïne, Mab, n’existe pas. Je suis partie en vacances à Zanzibar sans savoir où se trouvait ce pays sur la carte, parce que son nom me faisait rêver. J’ai été conquise et j’ai eu envie d’y situer une partie de mon roman. Tout ce que je raconte de Zanzibar est réel, les odeurs, les adresses, les saveurs, la magie du dîner sur la terrasse d’Emerson House." Sa démarche en tant que voyageuse est marrante, cela me fait penser à un néo-guide touristique atypique et plein d'humour que j'avais bien aimé ("Le guide Lonely Planet du voyage expérimental")

Un passage qui m'a beaucoup fait rire : Mab et son père, à un fest-noz, ont acheté des crêpes, qu'on leur sert sur une assiette de carton.

"Il soulève précautionneusement sson assiette, regarde dessous, et son visage s'éclaire.

- Il y a un G, j'ai Gagné une autre crêpe gratuite ! s'exclame-t-il d'un air triomphant. Et toi ?

Je l'imite, soulève la mienne, prends un air déçu :

- Moi, j'ai un P pour Perdu... tant pis !

Les gens à côté de nous soulèvent leurs assiettes. Un gros monsieur, en ne trouvant rien, se dirige vers la dame qui vend des crêpes, pour se plaindre. On part en essayant de garder notre sérieux. Ça marche à tous les coups !" 


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