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Le petit Poucet de la place Clichy: perdu? Tant pis pour lui!

Par Lostinflavour
Tel un petit caillou blanc, la brasserie Le Petit Poucet trône bien visiblement sur la place Clichy. Et de la visibilité, cette brasserie - miroir aux alouettes - en a besoin à défaut de proposer de la convivialité et de la qualité!
Installés sur les banquettes de la salle, affamés, compulsant le menu, nous cherchions non pas un plat gastronomique mais un plat simple et franchouillard. Le simple menu nous laissa perplexe quant aux prix indiqués : une salade verte, simplement verte, s’élevait à 6 euros 10 !
Stoïques, nous décidions de rester dans du très, très classique. Passant commande, le serveur nous expliqua que le croque-madame n’était pas accompagné de verdure, qu’il n’était accompagné de rien en fait! J’ajoutais une moules frites, proposant à mon invité de picorer dans mon plat. Déjà le vent glacial du dehors se rappelait à nous.
La salle était presque vide. Nous dûmes cependant patienter un temps infini avant de revoir le serveur qui officiait depuis trois jours seulement dans ce lieu de/en perdition. Il revint enfin vers nous avec les plats commandés tels une allégorie de la famine du petit âge de glace sous le règne de Louis XIV ! La tristesse du croque madame, sans un petite touche de vert à ses côtés, sans aucun soin dans la présentation (une couche de pain avec du fromage plastique gratiné) ne présentait aucun intérêt et ne suscitait guère plus d’appétit. Quant au moules… Dans une marmite couverte qu’il fallut ouvrir par nous même, en nous servant de notre serviette, figurait des coquillages jaunes pâles et sans saveur. La préparation grossière qui les accompagnait atteignait une teneur iodée inégalée. Quant aux frites, inutile d’évoquer une taille au couteau.
Je passerai sous silence le service à 15% compris. A ce prix là nous étions dans la participation active !
Le froid de l’extérieur et la faim nous incitait cependant au sordide d’une commande de dessert. Bien qu’en étant dépourvue, nous décidions de faire honneur à la crème brûlée! Cette vaillance fut interrompue par une bouchée de la crêpe au sucre à 4euros 90. Si l’odeur était exaspérante, le goût suffit à la faire renvoyer. Le serveur revint avec une autre crêpe qu’il nous promettait plus alléchante. Tentant de nous persuader de sa bonne volonté, nous goutâmes le second essai… qui se soldait par un échec.
Le pompon fut remporté au moment de la note. Notre vigilance ayant été éveillée, nous constatâmes que les prix facturés ne correspondaient pas à la carte. Appelant une nouvelle fois le serveur qui était à bout, nous lui fîmes remarquer que non seulement les prix au regard de la qualité des produits étaient scandaleux mais que surtout, ils ne correspondaient en rien à ceux affichés. Avec la fierté d’un toréador, le garçon partit chercher la carte et, sans un mot, pointa du doigt une phrase en tout petits caractères en bas du carton, indiquant qu’au-delà de vingt-et-une heure, tous les plats étaient majorés de un euro. Ce qui gonflait la note de 4 euros pour les quatre « plats » ! La révolte fit jour et nous voulions voir le patron, qui jamais ne se déplaça. Peut-être lui aussi avait-il été dévoré par l’ogre…
Espérons que les mies de pain éparpillées ne seront avalées que par des pigeons parisiens et non par des pigeons… voyageurs!
Le Petit Poucet
Place de Clichy
Ne pas chercher l’itinéraire !

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