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Roman : Memory Park, Fabrice Colin

Par Corwin @LR_Corwin

Profondément marqué par l’impact émotionnel qui se dégage de “La fin du monde”, c’est avec d’infinies précautions que j’ouvrais doucement ce “Memory Park”. Là, je l’avoue, avant de l’acheter, je n’ai même pas jeter un oeil sur la description : j’avais confiance. Confiance bien placée et qui m’invite donc à prolonger mes lectures chez cet auteur. J’ai déjà coché quelques titres sur ma liste : CyberPan, Projet oXatan et Invisible. Mais avant d’en arriver là, petit retour sur ce “Memory park”.

memory

En 2022, quelque part entre la Russie et la Roumanie, se tient un petit état, la Poldavie. Ici règne la peur, héritage de conflits ethniques qui ont eu lieu troi sans auparavant. Loin des regards de l’ONU ou de la Communauté Européenne, des exactions atroces ont été répétées : à la manière des nazis de la seconde guerre mondiale, les poldaves d’origine roumaine ont traqué et exterminé dans des camps les ukrainiens.

Pavel est un adolescent dont les parents ont disparu dans l’un de ses camps. Lui a pu en réchapper grâce à une femme, Katarina, l’employeur de son père. Lors d’une rafle en 19 chez Katarina, Celle-ci stoppe à temps l’arrivée de Pavel et fuit avec lui.

En 2022, le gouvernement tente d’oublier la honte de ses terribles années. Et quel meilleur moyen que celui qui consiste à annihiler la mémoire des survivants ? Voilà à quoi doit échapper Pavel. Voilà la toile de fond qui va tenir en haleine le lecteur de ce thriller aux lourds échos du nazisme.

Pavel est un garçon “normal” : une copine, une autre. Une vieille femme dont il doit s’occuper dans une grande maison. Un boulot au “Memory Park” pour l’argent de poche. Le lycée avec ses têtes à claque et tête de turcs. A côté de ça, il survit à la déportation et la très probable extermination de ses parents.

Memory Park serait-il un hommage au fameux “devoir de mémoire” ?

C’est ce sentiment qui a prédominé dans les derniers chapitre. La volonté farouche qu’il reste des gens pour témoigner de ce qu’il s’est passé. Afin que tout le monde sache, afin que cela ne se reproduise plus, afin que les responsables soient poursuivi !

Le style, comme cela semble être une haitude, est nerveux, hautement sombre et cruellement réaliste. Le rythme est rapide, entre flashback explicatif et situation présente explosif. Les personnages principaux sont “humains” : ni des surhommes, ni des manichéens. Et surtout, ils sont faillibles et mortels.
On retrouve la narration à la première personne qui force l’immersion.

C’est un excellent livre, clair et finallement simple, que l’on peut recommander à n’importe quel lectorat.


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