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Une "Vie Privée" bien fade

Publié le 11 septembre 2009 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Nouvelle adaptation et mise en scène pour le très (trop peut-être ?) prolifique Pierre Laville, présentée au Théâtre Antoine.

"Vie Privée" ("Philadelphia Story") de Philip Barry est une comédie légère, pleine d'esprit mais pas sans fond narrant le tiraillement d'une jeune femme de la haute bourgeoise américaine de la fin des années 30, qui, à la veille de son second mariage (d'avantage mariage de raison que mariage d'amour), voit son premier mari débarquer afin de la reconquérir. Emprisonnée dans un schéma social et une image de papier glacé dont elle ne peut sortir que lorsqu'elle est ivre... Elle ne sait que faire et se réfugie dans les bras d'un troisième homme.

Ce qui pourrait se situer dans la lignée d'une oeuvre d'Oscar Wilde bien montée est raté, tant ce que nous propose Laville est confus. Vaudeville ? Comédie de Moeurs ? Comédie Dramatique ? Le metteur en scène ne fait aucun choix.

Le travail est bâclé, lisse, manque cruellement de rythme, les acteurs, pour les meilleurs,  sont mal dirigés et ne savent pas quoi jouer. Anne Brochet, qui devrait emmener le tout, est ailleurs, complétement à côté de la situation (légère quand il faut être grave, fausse dans la comédie, mais absente le plus souvent). François Vincentelli nous apporte une fois de plus la preuve qu'un physique très avantageux ne donne pas forcément un charisme incroyable... Et dans le rôle de l'ex reconquérant, il en manque terriblement, devenant quasi inexistant au fil du spectacle. Julien Boisselier, en reporter amoureux d'Anne Brochet, est indéniablement juste mais a décidé que son personnage parlerait du nez et donne à voir une version assez personnelle de Donald... A la longue, ça crispe (on lui tendrait volontier un mouchoir...). Le reste de la distribution ne fait franchement pas d'étincelle.

Devant cette proposition fade et brouillonne, le spectateur voit vite l'ennui poindre le bout de son nez, et ce ne sont pas les trois imposants décors (alors qu'un seul suffirait...) qui nous feront dire que nous en avons eu pour notre argent...
Cela dit, la soirée ne fut pas complétement ratée, car j'ai découvert un auteur.

Cette pièce fut portée à l'écran en 1940 avec Katharine Hepburn, Cary Grant et james Stewart.


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