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Terre en vue

Par Oenotheque

Si les vendanges démarrent chaque année un peu plus tôt, il n’en est pas de même pour les FAV (nom de code pour les foires aux vins). Je ne pense en effet pas que la grande distribution va les avancer, puisqu’elles se percuteraient alors avec les opérations « rentrée des classes ». Déjà qu’un certain nombre arrivent en même temps que le paiement du dernier tiers des impôts … Et avec les FAV, nous arrivent bien entendu les nombreux numéros « spécial vins » de quasiment toutes les revues d’information, voire des quotidiens. Et cette année, avec la crise, l’amateur providentiellement éclairé par ses revues préférées est censé faire de réelles bonnes affaires.

Là je demande à voir. Car à première vue Bordeaux continue à truster les linéaires avec beaucoup de 2006 et 2007 dans de bouteilles de milieu de gammes. Les 2005 ont été assez peu vus l’année dernière et continuent à bouder les foires. Les Bourgogne restent également rares et les autres régions sont bien représentées en produits moyens, pas mauvais, mais pas extra non plus. Cherchez les « bonnes » affaires … De plus, je fais partie des gens qui croient (à tort peut-être …) que les choses ont un coût et un prix. Que si le vigneron veut vivre de son travail, il va vendre son vin à un certain prix. Que le système de distribution, qui va me permettre de trouver son vin à côté de chez moi, va faire pareil. Et qu’au final, la différence de prix que je vais éventuellement trouver dans une FAV ne vaudra pas les heures que j’aurais passées à éplucher les revues et publicités, ni celles à parcourir les linéaires (voir un article à ce propos).

Bref, en-dehors du Point concocté par Jacques Dupont (édition du 3 septembre, encore disponible chez de nombreux marchands de journaux), je ne me suis pas plus rué sur ces numéros spéciaux que je ne me ruerai sur les FAV.

Terre en vue

Chablis, mais également Chinon, Morey-saint-Denis, Sancerre, Cahors, ...

et riesling du Palatinat sont notamment à la carte de ce numéro du Point.

Saluons néanmoins la naissance d’un petit (23 x 28 cm tout de même) nouveau dans le paysage : Terre de vins. Renaissance, devrais-je plutôt dire, car le magazine existe depuis 1999, mais il se focalisait jusque-là sur les vins du Sud de la France. Un changement d’actionnaire (le Midi Libre appartient désormais au Groupe Sud-Ouest) a conduit à une refonte complète de la ligne éditoriale. Et si le magasine était déjà remarquable, sa nouvelle dimension le rend encore plus intéressant. Désormais, il affiche son œcuménisme et sa volonté d’ouverture à « tous les vins et tous les palais » en se montrant « curieux et épicurien, attentif à ceux qui veulent découvrir, partager, et peut-être aimer ».

Terre en vue
 

 

Ce premier numéro est nettement à la hauteur des ambitions affichées : mise en page impeccable, photographies superbes, invités de marque pour la rédaction des chroniques … Le duo Bettane & Dessauve signe une sélection très sélective au sein des FAV (difficile de faire l’impasse en cette période) et Bernard Pivot tient la chronique les livres (difficile de m’aligner). Mais une large part est laissée à la découverte des vignerons et des terroirs, avec de nombreux reportages et portraits, notamment de beaux portrait de huits femmes vigneronnes. La revue se prolongera également sur la toile, avec un site Internet dédié où de nombreuses informations viendront compléter les articles. Et tout cela pour une somme finalement très modique. La voilà, la bonne affaire de la rentrée !

Terre de Vins, bimestriel, 114 pages, 5 € chez votre marchand de journaux.


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