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Union européenne: De meilleures relations avec la Russie ?

Publié le 25 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Selection RELATIO: 4c7e9775786d2febd1401feb2781b9a6.jpgUn « réchauffement » est attendu demain à Lisbonne lors du sommet qui réunit les négociateurs de l'UE et du Kremlin.

L'espoir est double. D'abord la victoire de Donald Tusk aux élections polonaises permettra de lever à terme l'obstruction des frères Kaczynski et de négocier, entre Varsovie et Moscou, la levée de l'embargo russe sur les viandes polonaises, embargo qui avait envenimé les relations entre les deux capitales et pris, en quelque sorte, l'Europe en otage. Ensuite, l'Union européenne, après l'adoption du traité de Lisbonne, s'estime de nouveau en forces et capable, s'il le faut, de tenir tête à Vladimir Poutine.

«Faire le choix raisonnable»

 Or, les sujets de contentieux sont nombreux. Ils portent sur l'approvisionnement énergétique, sur la manière brutale dont Moscou manie l'« arme du gaz ». Sur les respects des droits de l'Homme aussi. Hier à au Parlement européen, les élus ont demandé à la présidence portugaise de rester ferme. Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Manuel Lobo Antunes a promis de ne pas céder. Le Premier ministre Socrates, qui aura à ses côtés le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le diplomate en chef de l'UE Javier Solana, « regardera la Russie dans les yeux », a-t-il précisé, en parlant droits de l'Homme et respect de la démocratie.
 Les futures élections russes posent aussi un problème de conscience aux Européens : l'opposition n'a aucun moyen de se faire entendre. D'ailleurs, hier à Strasbourg, la Commission a encore appelé Moscou à « faire le choix raisonnable » d'inviter des observateurs de l'OSCE pour les législatives de décembre.
 Néanmoins, l'UE espère obtenir demain un accord de principe sur un « système d'alerte précoce » en cas de risque d'interruption des livraisons russes d'hydrocarbures. Et, toujours selon les Européens, un nouvel accord, dont la finalisation pourrait demander plusieurs années de négociations, doit inclure un volet garantissant l'approvisionnement en gaz et pétrole russes. Ce contrat devrait aussi permettre aux Européens d'augmenter leurs investissements dans la production en Russie. Mais la Russie veut, elle, investir à son tour dans la distribution européenne et se méfie des velléités de Bruxelles de barrer la route au géant gazier Gazprom...

Le gazoduc de la discorde

 Autre illustration du difficile chapitre des relations entre la Russie et l'Europe : hier, l'ancien président lituanien et héros de l'indépendance Landsberghis en tête, les eurodéputés lituaniens entourés d'une foule d'experts ont de nouveau vivement critiqué la construction du gazoduc Allemagne-Russie par les eaux internationales de la Baltique, qualifiant l'entreprise d'« acte colonial ».
 Comme la pression politique des Etats riverains de la Baltique semble, pour l'instant, rester sans effets sur Berlin et sur Moscou, c'est la protection de l'environnement qui est désormais invoquée. Le tracé de ce gazoduc emprunte des kilomètres de zones polluées par les hydrocarbures, les pesticides... et les explosifs de la seconde guerre mondiale. Le travail sous l'eau remuerait tous ces sédiments et transformerait la Baltique, peu profonde, en mer morte.

J.-Cl. K.

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