Mardi, le petit inventeur de la machine à tuer la plus célèbre du cinéma et de la guerilla, le fameux AK-47, alias, Kalashinkov, a célébré ses 90 ans, et le président Dimitry Medvedef lui a remis une récompense en le faisant Héros de la Russie.
Mais durant cette émouvante cérémonie, où manifestement personne ne fut blessé, Mikhail a tiré de sa manche, en guise de discours, un petit poème bien patriotique. Car tout un chacun, en Russie, sait que l'homme, auteur de six ouvrages, est amateur de poésie.
« J'ai écrit des poèmes dans ma jeunesse et les gens pensaient que je deviendrais un poète. Mais ce ne fut pas le cas. Il y avait suffisamment de mauvais poètes sans moi. J'ai opté pour une voie différente », précise le nonantagénaire.
Une autre voie ? Amusant... Plus de 100 millions de Kalashnikov seraient encore en circulation dans le monde. Et le président de la Russie d'évoquer cette arme comme un fusil d'assaut qui est « une marque nationale évoquant pour chaque citoyen une fierté ».
C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale que Mikhail a conçu cette arme, après avoir été blessé dans un affrontement contre les nazis. Et si son arme est devenue populaire dans les guérillas, c'est pour ses qualités et sa résistance dans toutes les circonstances ou presque. « J'ai créé une arme pour défendre les frontières de la patrie. Ce n'est pas ma faute si elle a été utilisée là où elle n'aurait pas dû l'être. C'est la faute des politiciens. »
Un mauvais poète, qui a troqué une Muse, même malodorante pour un fusil... quelle tragédie...