Le bourgeon d’un saule tombé dans une rivière suit le courant et sombre bien souvent avant d’avoir atteint l’océan. L’homme est comparable à ce bourgeon. Nous sommes tous ballotés et emportés par la vie quotidienne.
Peut-on en déduire que l’humanité vie sans philosophie et surnage sans chercher à deviner les méandres ? Je répondrais par la négative à cette question. Nous avons tous une philosophie plus ou moins élaborée et conceptualisée. On peut se dire hédoniste, épicurien ou simplement plonger avec délice dans la société de consommation.
Le capitalisme est, par définition, un système de pensée, une sorte de philosophie. Elle repose sur l’accroissement du confort personnel par l’accumulation de richesses, obtenues par le travail ou le capital. Le mérite apporte l’argent, qui permet la consommation et le confort. Je ne critique pas la société de consommation par principe car je baigne en elle et j’en profite. Notre philosophie conditionnera notre positionnement par rapport à la société de consommation. Commerce équitable ? Bio ? Ethnique ? Quel est notre rapport à la mode ? Végétarien ou nom ? Production locale ou exotique ? Rapport à l’écologie ? Quel type de tourisme ?
Comment sommes-nous déterminés ? Nous nous positionnons selon notre éducation, notre culture, notre environnement et surtout l’impact des médias et de la publicité. Son omniprésence conduit à paralyser toute réflexion et marginaliser toute remise en cause. Dieu merci, il existe des penseurs pour contrebalancer le discours dominant sur le mérite et la consommation. Je pense à des gens comme Steevy Boulay, BHL et Gérard Miller. Ce sont les Diogène et Aristippe de notre époque. Tout va bien, nous sommes sauvés.
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