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Le jour où j'ai aimé Paris, à nouveau

Par Peggy Picot

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Je suis une provinciale. Longtemps, j'ai rêvé de "la Capitale".

Un jour, j'ai eu l'opportunité d'y vivre. Enfin presque, puisque j'habite en banlieue. Très proche certes et plutôt privilégiée. A un "jet de pierre", j'ai toujours eu le sentiment d'être "presque" à Paris. Ah ce "presque" qui fait toute la différence...

Au début, j'ai passé mon temps libre à écumer les musées, je me suis perdue dans ses quartiers, populaires et crasseux, bobos et marchands, riches et historiques. Le nez au vent, heureuse et fascinée par son énergie malgré ses grands airs de bourgeoise frileuse, j'étais encore séduite par delà ses distances.

Et puis, la jeunesse des débuts m'a lâchée et j'ai commencé à y travailler. Adopter le rythme. Suivre la cadence des transports en commun. Connaître l'épuisement quotidien des migrations matinales et vespérales. Des années plus tard, j'ai compris que j'avais changé et que la ville m'avait avalée. Je la détestais.

Ce n'est pas une question de nationalité, d'origine, de langue, de couleur de peau ou d'âme, mais ici, j'ai l'impression que nous sommes tous des étrangers. Aux portes d'un rêve de provinciale, je ne m'y suis jamais sentie chez moi.

Ce désamour m'a profondément déçue. Vous me direz que c'est banal de prendre conscience de la distance entre l'idée que l'on se fait d'une chose et la chose telle qu'elle est vraiment.

Et puis un jour, à force de la quitter en croyant que tout était fini entre nous, je l'ai aimée à nouveau. C'était à cette période, lors des préparatifs des fêtes de fin d'année. Temple de la consommation poussée à son extrême, elle se pare de ses atours les plus précieux. Elle ne craint jamais d'en faire trop. Et je ne la trouve jamais plus rayonnante qu'en cette veille de Noël, avec ses vitrines au luxe insensé, ses étoiles artificielles, ses excès de tout qui font la joie des gamins. Parce qu'elle sait me faire croire qu'elle est toujours cette ville de tous les rêves. Et des miens.

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Mes vitrines préférées 2009 :  Galeries Lafayette maison et (comme toujours) Le Printemps, boulevard Haussmann. Bravo à leurs concepteurs et au talent des artisans de la haute couture française.

Photos et texte de Peggy Picot, Tous droits réservés


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