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Le livre des choses perdues – John Connolly

Par Theoma

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le livre des choses perdues

« Dans les histoires,

ça ne se passait pas de cette façon. »

David a 12 ans lorsque son monde s'écroule. Sa mère décède, son père prend la main tendue d'une femme, Rose, pour ne pas se noyer dans le chagrin. Même si David le voulait, il ne pourrait pas s'entendre avec Rose. Elle est l'autre, celle qui a pris la place de sa mère sans pouvoir jamais la remplacer. Vient alors un demi-frère, Georgie, qui l'acculera encore davantage dans sa solitude.

Ce livre fait partie de ceux de la rentrée littéraire 2009 qui se sont démarqués. John Connolly, auteur de thrillers, nous livre ici son premier roman destiné à la jeunesse. L'éditeur le présente sous deux couvertures différentes, une pour adulte, une pour ado, avec un seul et même contenu.

La lecture fut pour moi un parcours en dent de scie et j'ai franchi l'arrivée avec une sensation de tournis. Le début est triste, touchant, prenant, puis les choses s'enlisent, on attend Vient ensuite l'intrigue et le lecteur est happé dans un monde onirique. J'ai imaginé un décor façon Tim Burton et j'ai aimé la transposition des contes qui animent l'enfance. « L'inceste » du loup et du Petit Chaperon rouge, un loup tout puissant qui veut devenir un homme face à un bucheron qui incarne une figure paternelle, une Blanche-Neige castratrice, des sept nains harcelés et un Roland sorti des chansonnettes pour incarner un cavalier justicier. Puis, à nouveau c'est la dégringolade, le temps est long, la quête ennuyeuse mais la fin, certes facile et moraliste, est néanmoins captivante.

La plume de Connolly excelle dans les descriptions d'un Londres bombardé et d'une forêt mystérieuse. La fable qu'il nous raconte est l'essence même des cauchemars qui nous réveillent en hurlant, des peurs irrationnelles de l'enfance, celle du monstre, celle du noir, celle de l'abandon.

Le conseillerais-je pour autant ? Peut-être pour ceux qui sont friands de contes, particulièrement celui d'Alice aux pays des merveilles, et d'hallucinations sous acide. Une lecture que je ne regrette pas mais qui ne m'a malheureusement pas convaincue et qui me laisse perplexe quant à son édition jeunesse. Sombre, c'est bien sombre, avec une microscopique lueur d'espoir.

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L'Archipel, 347 pages, 2009


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