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Merkel/Sarkozy: "Sur la même longuer d'ondes"

Publié le 13 novembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Tout a été fait pour gommer  les divergences de style et fond.Tant mieux. Pourvu que cette atmosphère ne s'altère pas: L'Europe a besoin d'une France et d'une Allemagne sur la "même longueur d'ondes"... Angela Merkel s'est réjouie, à l'issue du conseil desministres franco-allemand qui se tenait à Berlin, d'une "très large convergence de vues" entre les deux pays, notamment sur deux dossiers brûlants : le programme nucléaire iranien et l'immigration.

Au sujet de l'Iran, "d'un côté, il y a la position commune, à savoir que dans le cadre de l'ONU, si l'Iran ne change pas de position, on continue à réfléchir à des sanctions", a dit la chancelière allemande. "Nous voulons avoir la Chine et la Russie dans la communauté des nations pour faire comprendre à l'Iran que nous ne pouvons accepter son programme nucléaire. D'autre part, nous avons vu dans quelle mesure les différents pays d'Europe pourraient réduire leurs relations commerciales avec l'Iran", a-t-elle ajouté. "Je crois qu'il y a un large accord entre nous." Jusqu'ici, l'Allemagne n'envisageait de sanctions supplémentaires contre l'Iran que dans le cadre de l'ONU, alors que Nicolas Sarkozy milite pour des sanctions supplémentaires au niveau de l'Union européenne.

Le président français a d'ailleurs jugé les positions française et allemande "très voisines". "(...) On peut avoir ici ou là, peut-être, un problème de tempo. Mais sur les grandes lignes de cette politique, nous sommes sur la même longueur d'onde", a-t-il dit. "Pas d'arme nucléaire pour l'Iran, les sanctions et le dialogue. La porte reste ouverte mais les sanctions se raffermissent, parce que le temps travaille contre nous."

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine doivent se réunir le 19 novembre pour examiner des rapports sur l'Iran rédigés respectivement par le représentant de la politique extérieure de l'UE, Javier Solana, et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mohamed ElBaradeï.

"Avancer ensemble" sur l'immigration
Concernant l'immigration, Nicolas Sarkozy, pour qui "le premier adversaire de l'intégration est l'immigration clandestine", a annoncé que Paris et Berlin allaient "avancer ensemble vers la définition d'une politique d'immigration commune". Angela Merkel a expliqué qu'il s'agissait de coordonner l'action de la France et de l'Allemagne - pays abritant d'importantes communautés d'origine immigrée - en termes de maîtrise des flux migratoires et de lutte contre l'immigration clandestine.

Le président Sarkozy a insisté sur la nécessité pour les immigrés de respecter les lois et les valeurs du pays d'accueil, et Merkel sur la nécessité d'apprendre la langue de ce pays. "Je crois que la langue est la clef de tout. Celui qui ne parle pas la langue ne pourra pas réussir", a déclaré la chancelière. "Il y a quelques règles de base sur lesquelles on ne transige pas."

Nicolas Sarkozy a estimé que "le premier adversaire de l'intégration, c'est l'immigration clandestine". "Si on n'a pas le courage de maîtriser les flux migratoires, on ne réussira pas l'intégration car nos systèmes sociaux explosent", a-t-il ajouté. De son côté, la chancelière Merkel a souligné que l'intégration "n'est pas une voie à sens unique". "Il faut être prêt à s'ouvrir et les Allemands aussi doivent faire preuve d'ouverture".


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