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NBA : les basketteurs étrangers accros à la lecture

Par Actualitté

Alors comme ça, les sportifs sauraient lire ? Mais pas n'importe lesquels : ceux qui font du basket aux États-Unis, et plus particulièrement les étrangers qui ont intégré le championnat de la National Basketball Association, ou NBA. Qui, contrairement à leurs homologues américains, seraient plutôt passionnés de littérature. Et rappelons que NBA, ce sont aussi les initiales de National Book Award...


« Bien que beaucoup de basketteurs nés aux USA passent leur temps avec des ordinateurs portables, des téléphones, des lecteurs de DVD ou des consoles de jeux voire des iPod, ces nouveaux arrivants aux USA se la jouent 'old school'. Ils ne font d'ailleurs pas que lire des livres, souvent ils lisent des ouvrages épais que l'on n'associerait pas à des sportifs professionnels », rapporte le Wall Street Journal.


Se détendre autant que s'évader


Wouah ! Et nos confrères d'évoquer l'attaquant russe des Utah Jazz Andreï Kirilenko, ou son coéquipier ukrainien, Kyrylo Fesenko, qui dans les vestiaires discutent de classiques de la littérature russe ou de romans de science-fiction. Kirilenko est par exemple fan de Tolstoï et Boulgakov.
Selon lui, la musique ne parvient pas à lui sortir la tête du basket (« J'ai essayé, mais ça ne m'aide pas tant que ça », avoue-t-il) - mais les livres si, et il en avale un avant chaque match. Et si ses coéquipiers se moquent de lui, il ne répond pas : « On apprend à tout ignorer. » Pareil pour Dwyane Wade, de Miami, qui n'a pas peur d'admettre que l'un de ses livres préférés est celui de Jane Austen, Pride and Prejudice, qu'il a lu lorsqu'il était étudiant.


NBA : les basketteurs étrangers, accros à la lecture

Emeka Okafor des Charlotte Hornets, lisant The Road, de Kerouac


Et alors que le All Star Game, la grande région de la moitié de la saison, attire l'attention de tous les amateurs de par le monde (rendez-vous ce soir sur le site officiel), l'article vient apporter un peu de réconfort. Le pivot australien des Milwaukee Bucks, Andrew Bogut, se décrit lui-même comme un tel rat de bibliothèque qu'il ne parvient pas à se résoudre à utiliser un Kindle. Et les livres alimentent ses frissons et ses rêveries.


Les gadgets high-tech ont remplacé les livres
Durant des années, la popularité des appareils high-tech a passablement servi à éloigner les joueurs de la lecture. Kareem Abdul-Jabbar, légende du basket s'il en est une, expliquait qu'en 2005, quand il a pris le poste d'entraîneur des Lakers en 2005, « la plupart des joueurs de la ligue avaient troqué leurs livres pour deux téléphones et une Xbox ».
En outre, les joueurs entrent de plus en plus rapidement dans la ligue professionnelle sans avoir bouclé leur cursus universitaire, et ce, depuis les années 90. En réaction, l'an passé, le syndicat des joueurs a fait circuler une liste de suggestions de lectures pour l'hiver. Bon, évidemment, on ne retrouve pas Dostoievski ni Salinger, mais on y propose des oeuvres de Nietszche ou encore du Chilien Roberto Bolano.
Reste que l'attitude semble assez rare dans les milieux pros des sportifs, et que l'on se réjouirait outre-Atlantique, de voir des joueurs adulés parler plus de leur bibliothèque que de leur collection de chaussures...
Pour leur rendre justice, rappelons l'initiative des joueurs de football anglais, qui avaient fait leur possible pour promouvoir la lecture chez les jeunes...


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