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Chavez veut la peau de Casino

Publié le 16 février 2010 par Intelagro
Après les hypermarchés Exito, c’est au tour des supermarchés Cada de faire la convoitise du Président Hugo Chavez. Suite d’une mort prévisible du groupe français Casino au Venezuela… Sous couvert d’une augmentation abusive des prix, à la suite de la dévaluation du bolivar, Chavez a annoncé son intention de nationaliser Cada, ainsi que son centre de distribution, groupe appartenant majoritairement au français Casino. Déjà en janvier dernier, Chavez avait nationalisé les hypermarchés Exito, appartenant également à Casino, en raison, soi-disant des pénuries alimentaires ayant affectées la population récemment. Disposant d’une popularité au zénith dans son pays, Chavez, roi en son royaume, agit à son bon plaisir. Et quand le roi propose, les sujets disposent. Ce que cherche à prendre Chavez, c’est la société Cativen, détenue majoritairement par Casino et minoritairement par Polar. Le président vénézuélien a ainsi déclaré qu’il était sûr de pouvoir parvenir à un accord permettant à la République de devenir le « propriétaire de Cativen ». La tactique utilisée est simple : encercler la société en la dépeçant au fur et à mesure. Casino n’est pas la seule victime. Polar a vu ses entrepôts nationalisés début février. Et les audits sanitaires et sociaux se multiplient pour accélérer la procédure. Pourquoi tant de hargne contre les groupes agroalimentaires ? On pourrait aisément penser que la sécurité alimentaire, étant un enjeu stratégique pour tous les pays, constitue le cœur du problème. Dans cette perspective, Chavez semble avoir opté pour la manière forte d’y parvenir : en 2003, il instaure un contrôle des prix sur les biens de première nécessité. En 2008, il fait voter un texte lui permettant de contrôler la chaîne de distribution alimentaire. Aujourd’hui, il nationalise les industries agroalimentaires. En réalité, les choix stratégiques répondent à la « real politik » ou à la théorie du Public Choice. Chavez serait prêt à tout pour maintenir sa popularité auprès de son électorat. Quoi de plus facile que de s’en prendre au secteur agroalimentaire pour expliquer la hausse des prix dans les supermarchés ? Quid de l’inflation ou des mauvais choix de politique publique… Toujours est-il qu’il ne fait pas bon vivre pour les industries agroalimentaires au pays du président roi.   Sources : nouvelobs.com

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