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Jeux Olympiques et mondialisation

Publié le 04 mars 2010 par Vinz

Ceux qui suivent les Jeux Olympiques l’ont bien entendu remarqué. De plus en plus de pays participent et le nombre de pays qui obtiennent au moins une médaille s’accroît. D’autre part, le rapport de forces sportif est à la fois en évolution mais traduit aussi les grandes lignes de l’organisation spatiale mondiale.

L’objectif de cet article est de présenter comment le sport peut illustrer les grandes lignes dominantes de la mondialisation. Pour être plus concret j’ai choisi ce qui représente le mieux l’universalité, les Jeux Olympiques d’Eté. Pour présenter mon étude, j’ai choisi d’étudier les dernières olympiades à partir de 1992, les premières de l’ère post-guerre froide.

anneaux olympiques

Les grands traits de la mondialisation

Ce qu’on appelle mondialisation désigne le processus de généralisation des échanges de diverses natures à l’échelle de la planète. La mondialisation telle qu’on en parle aujourd’hui a pris forme dans les années 1990 mais elle existait depuis très longtemps. Les échanges planétaires se sont développés considérablement avec la découverte et la conquête de l’Amérique au XVIème siècle, puis avec la colonisation au XIXème.

Cette mondialisation se traduit par la généralisation de flux : humains, de biens, de capitaux. Elle aboutit à une organisation spatiale bien déterminée. Elle génère des centres moteurs qui alimentent ces flux dans les deux sens, s’appuie sur des territoires qui proposent des avantages aussi différents que la localisation stratégique, l’offre d’une main d’oeuvre bon marché, la possession de ressources naturelles majeures ou encore des avantages fiscaux.

Les villes d’accueil

Le choix des villes d’accueil n’a évidemment rien de hasardeux. A part le choix d’Athènes pour des raisons historiques, la sélection répond aussi à des dynamiques bien précises et même en dépit du principe de la rotation des continents.

1988. Séoul (Corée du Sud) (Hors du cadre que j’ai fixé certes mais c’est l’exception). L’organisation des Jeux correspond à la reconnaissance de l’émergence de nouvelles puissances industrielles, les NPIA (Nouveaux Pays Industriels Asiatiques) qu’on surnomme aussi les « Dragons » : la Coréé du Sud, Taïwan, Singapour et Hong-Kong sont les quatre dragons cités. Cette reconnaissance de la puissance coréenne se poursuivra avec l’organisation partagée de la Coupe du Monde de football 2002.

1992. Barcelone (Espagne). Il s’agit aussi de célébrer le décollage économique du pays consécutif à son intégration dans la CEE en 1986 après la célébration du retour à la démocratie par la Coupe du Monde 1982. En une vingtaine d’années, l’Espagne est devenue la 12ème puissance économique mondiale alors qu’elle était parfois proche du faible développement européen tout en célébrant le cinq centenaire de la fin de la Reconquista et de la découverte des Antilles.

1996. Atlanta (Etats-Unis). En ravissant à Athènes l’organisation des Jeux du Centenaire, la cité étasunienne montrait à quel point la superpuissance américaine triomphait. Atlanta c’est Coca-Cola, marque connue par 97% de la population mondiale et c’est CNN, chaîne d’informations en continu qui marque aussi le développement des réseaux de communication et d’information au moment où Internet devient un outil de communication émergent.

2000. Sydney (Australie). Les jeux de la fin du millénaire se sont voulus plus humains et plus écologiques, au moins pour imaginer une symbiose entre l’homme et son milieu. C’est aussi la volonté d’exprimer une modernité. L’Australie n’est pas une puissance économique majeure mais elle fait partie des pays du Nord, expression qui désigne les pays à haut niveau de développement.

2004. Athènes (Grèce). Le choix de la capitale grecque est éminemment lié au passé olympique. Le pays a consacré beaucoup d’efforts pour pouvoir organiser ces Jeux et cela a contribué à une modernisation de certaines infrastructures. Cependant, le poids à supporter est très lourd. Les difficultés financières du pays montrent aussi la fragilité de la puissance européenne qui venait cette même année de réunifier le continent avec l’entrée de 10 nouveaux Etats dans l’UE.

2008. Pékin (Chine). C’est évidemment le choix de la puissance émergente chinoise, malgré toutes les réserves qu’on doit émettre. La Chine s’est éveillée sportivement dans les années 1980. Elle mène une politique d’intégration dans la mondialisation à toute vitesse et sans arrière-pensée. C’est aussi l’exemple d’une mondialisation dérégulée (choix politique d’une dictature) et contrôlée par un Etat (seul le littoral s’ouvre à l’Occident).

2012. Londres (Royaume-Uni). Le retour à la bonne vieille Europe et aux anciennes grandes puissances. Le choix de Londres semble s’appuyer sur des considérations économiques. Le principal argument était le coût engendré par les Jeux. Là aussi, et très rapidement, on s’est aperçu que les promesses budgétaires n’étaient pas fondées. Mais s’appuyant sur la puissance financière de la City, Londres accueillera les JO sans que les membres du CIO ne se soient réellement interrogés sur la pertinence du montage financier. L’attribution des Jeux à Londres montre aussi la toute-puissance d’une vision anglo-saxonne de la mondialisation, axée sur l’argent, plutôt qu’une candidature qui se voulait plus proche de l’olympisme (celle de Madrid avait pour défaut la proximité temporelle des JO de Barcelone).

2016. Rio de Janeiro (Brésil). Tout comme la Chine, le choix de Rio montre la reconnaissance d’une puissance émergente dans l’économie mondiale. Le Brésil aura l’occasion en 2014 et 2016 de prouver au monde qu’il a sa place dans les relations internationales. Le président Lula se présente en porte-parole des pays émergents et d’une certaine contestation de la mondialisation actuelle. Sa victoire en particulier sur Chicago (éliminé au premier tour malgré le soutien du président Obama) montre aussi les préoccupations du CIO pour de nouveaux pôles. L’organisation du Mondial de football en 2010 attribuée à l’Afrique du Sud n’est pas innocente et s’inscrit aussi dans cette logique, celle de l’ouverture à de nouveaux débouchés et de nouveaux marchés.

La répartition spatiale des médailles olympiques

Voici la répartition par pays du nombre de médailles olympiques lors des cinq dernières olympiades estivales dans ces cartes par anamorphose. Les continents sont représentés par des couleurs différentes. Ces cartes ont été réalisées à partir de l’excellent travail du New York Times : http://www.nytimes.com/interactive/2008/08/04/sports/olympics/20080804_MEDALCOUNT_MAP.html (pour Pékin)

JO 1992

Barcelone 1992

JO 1996

Atlanta 1996

JO 2000

Sydney 2000

JO 2004

Athènes 2004

JO 2008

Pékin 2008

Lorsqu’on observe la répartition au cours des cinq olympiades, plusieurs grandes lignes dans l’organisation spatiale apparaissent  :

- La domination de trois pôles. Cette suprématie prend plusieurs aspects tant en quantité que dans la répartition des médailles. Ces pôles constituent la Triade (bien qu’au sens réel, le Japon est le seul pays de l’Asie Orientale à en faire partie).

* L’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada, Mexique) qui remporte entre 110 et 130 médailles. Les Etats-Unis terminent systématiquement en première place du classement au nombre de médailles sauf en 1992 où les anciennes Républiques Soviétiques avaient formé une seule et même délégation (112 médailles contre 108). La puissance économique étasunienne lui permet d’assurer une présence dans pratiquement toutes les disciplines sportives. Par exemple en 2008, les Etats-Unis ont remporté 110 médailles dans 24 disciplines sportives.

* L’Europe (Occidentale). A Pékin, les 27 pays de l’Union Européenne ont remporté 274 médailles sur 958 soit 28,6% des médailles. L’Union Européenne représente environ 40% du commerce mondial en valeur. Aussi forte qu’elle soit, l’UE montre également sa division mais s’organise autour de quelques puissances régionales (Royaume-Uni, France, Allemagne, Espagne, Italie). Notons que les 15 Etats de l’UE -qui forment avec la Suisse, la Norvège et l’Islande l’ensemble européen occidental stricto sensu-d’avant l’élargissement de 2004, totalisent 222 médailles.

* L’Asie orientale. C’est incontestablement la force montante du sport. La Chine atteint les 100 médailles à Pékin après avoir tourné entre 50 et 65 de 1992 à 2004. Les pays du Nord de l’Asie orientale (Japon, Corée du Sud, Taïwan, Singapour) totalisent 61 médailles. L’ensemble dépasse celui de l’Amérique du Nord. Tout reste à relativiser par rapport à la population. Combien d’habitants par médaille ? La Chine en est à 14 millions d’ habitants par médaille, les Etats-Unis environ 2,8 millions par médaille, la France 1,58 million.

- Des espaces périphériques

* L’Australie intégrée au Nord fait partie des 5-6 nations les plus médaillées depuis plus d’une décennie.

* La Russie et les pays d’Europe de l’Est conservent une grande tradition de résultats, conséquence du poids du sport dans la propagande des régimes communistes, et ce malgré les restructurations économiques. Néanmoins, comparé à l’époque de la guerre froide, les anciennes démocraties populaires comptent moins de médailles.

* Le cas des Antilles et Caraïbes est assez particulier. Cuba a développé une longue tradition sportive, là aussi à des fins de propagande et la Jamaïque a aussi une grande tradition d’athlètes qu’incarne Usain Bolt. Cette dernière a remporté à Pékin toutes ses médailles en athlétisme. A l’instar des Îles Caïmans et autres paradis fiscaux des Caraïbes, c’est une disposition particulière (la qualité des athlètes) qui permet l’intégration de ces territoires dans la « mondialisation olympique ».

* Des puissances émergentes. Le Brésil ne totalise qu’une quinzaine de médailles le plus souvent. L’Amérique du Sud reste assez peu pourvue en médailles mais on sait aussi que ce continent a d’autres centres d’intérêt sportifs. Justement cela peut aussi illustrer d’une certaine façon la particularité de ces PED (Pays en Développement) : la possession d’une richesse qu’on exploite et qui sert de sources de revenus comme le café, le gaz ou le pétrole. Le footballeur, ou bien le joueur de baseball pour la façade carribéenne, est un parallèle amusant mais sans fondement sérieux.

- Des espaces à l’écart

* L’Asie centrale est bien peu pourvue en médailles et c’est le plus souvent dans des sports de combat ou de force.

* L’Afrique. On pourrait dire la même chose mais cette fois de l’athlétisme. Le Kénya et l’Ethipie font figure de monstres continentaux (14 et 7 médailles) mais toutes sont dans une seule discipline, l’athlétisme. L’ensemble du continent africain est médaillé sur 7 disciplines (dont le football avec le Nigéria en argent). L’exception remarquable est celle du kayakiste togolais Benjamin Boukpeti, médaille de bronze à Pékin, né et vivant en France mais représentant le Togo (alors que son frère défend les couleurs de la France).

- L’Inde

Il existe néanmoins un cas bien spécifique. L’Inde est un géant économique en devenir et déjà du présent, celui de la fin du XXIème siècle, mais c’est une toute petite puissance « olympique ». Comment l’expliquer notamment par rapport à la Chine ? Plusieurs réponses sont possibles :

Une réponse politique : l’Inde n’a pas été une dictature et n’avait pas besoin d’utiliser le sport comme instrument de propagande. D’autre part, à l’échelle internationale, l’Inde a toujours adopté une attitude neutraliste et n’a pas considéré le sport comme une priorité dans l’émergence d’un Tiers-Monde.

Une réponse sociale : la très grande pauvreté d’une grande partie de la population, et la question alimentaire et démographique. Le décollage économique de l’Inde a été un peu plus tardif que celui la Chine et s’est fait différemment; la croissance démographique indienne a absorbé la création de richesses, ainsi que le contexte régional (conflit avec le Pakistan, ce qui a incité l’Inde à se doter de l’arme nucléaire). Dès lors, quand la classe sociale moyenne s’est développée, elle n’a pas intégré l’importance du sport et du mouvement olympique dans sa mentalité. D’ailleurs, l’Inde n’a souvent pas envoyé de délégation olympique, montrant que le pays avait d’autres priorités.

Une réponse culturelle : contrairement à la Chine, l’Inde a subi les conséquences de la colonisation britannique. Pour lutter contre celle-ci, elle s’est emparée du cricket, sport éminemment symbolique de la puissance impériale.

Disciplines olympiques et mondialisation

Le nombre de médailles ne suffit pas seulement à décrire les phénomènes liés à la mondialisation. La répartition des médailles par discipline, que j’ai évoquée plus haut, ajoute encore un facteur qui permet de montrer que les grandes lignes de la mondialisation se retrouvent dans les résultats olympiques. Voici quelques observations :

- Les pays les plus médaillés sont ceux qui sont présents dans le plus grand nombre de sports, c’est évident. J’en ai parlé pour les Etats-Unis, la Chine est médaillée dans 26 disciplines pour 100 médailles.

- Des spécialités. Certaines disciplines sont même l’objet d’une véritable razzia par certaines nations. C’était le cas des épreuves de sprint en athlétisme pour les USA. La Chine a raflé toutes les médailles d’or en jeu au tennis de table et les deux tiers de toutes les médailles distribuées dans cette discipline. Plus du quart des médailles américaines viennent de la natation et c’est le même cas pour le Royaume-Uni en cyclisme (14 médailles sur 47), les sports de force et de lancer pour l’Europe de l’Est, la gymnastique pour la Roumanie (bien que…). Mais ce principe s’applique aussi dans d’autres cas. Les nations africaines dominent dans les courses de demi-fond et de fond, la Jamaïque dans le sprint. Il y a un phénomène de spécialisation qui permet l’émergence de quelques pays dans des disciplines très ciblées. C’est une forme d’interprétation de la théorie de « l’avantage comparatif » de l’économiste anglais David Ricardo (à la fin du XVIIIème siècle). A la différence de ce dernier, qui affirmait qu’en spécialisant chaque pays dans une production on pourrait ainsi créer un réseau d’échange international en profitant de son avantage, il s’agit ici d’une répartition des médailles où chacun tirerait profit de son « avantage comparatif » pour dominer une discipline.

Usain Bolt ou la théorie de l'avantage comparatif appliquée au sport. A Pekin la Jamaïque a raflé toutes ses médailles dans les épreuves de sprint en athlétisme. Sur le fond et le demi-fond, les Kenyans et les Ethiopiens ont largement dominé.

Usain Bolt ou la théorie de l'avantage comparatif appliquée au sport. A Pekin la Jamaïque a raflé toutes ses médailles dans les épreuves de sprint en athlétisme. Sur le fond et le demi-fond, les Kenyans et les Ethiopiens ont largement dominé.

- Quelles explications ? On peut avancer deux types de causes au moins :

* La possession d’infrastructures et de moyens. Les nations les plus riches, les plus développées, celles qui consacrent des moyens importants au sport, ont la capacité de diversifier leurs centres d’intérêt dans le domaine sportif. De fait, les 17 nations les plus médaillées au Olympiades de Pékin sont représentées dans au moins six disciplines. Le Kenya est la première nation à ne pas autant varier : c’est même l’inverse, avec 14 médailles toutes en athlétisme -et même toutes dans le demi-fond et le fond-. Ce qui explique aussi les modestes prestations dans les sports collectifs à l’exception du football, qui est le sport le plus populaire sur le continent africain et que l’Afrique vénère le plus de tous les continents.

Cette inégalité se retrouve aussi dans l’absence de médaillés dans les disciplines exigeant du matériel. Pas de perchiste africain, pas de médaille au tir. La médaille du Togolais Boukpetit est l’heureuse circonstance et l’exception qui confirme la règle.

Par voie de conséquence, les disciplines exigeant peu de moyens matériels au départ sont souvent privilégiées par les pays en développement ou les moins avancés. La course à pied n’exige que des chaussures (quand on ne s’entraîne pas pieds nus). Cette absence d’infrastructures peut aussi se lier aux circonstances qui ont imposé le fait : parcourir de longues distances pour aller à l’école, pour aller chercher de l’eau, etc. D’une nécessité, cette contrainte est devenue une vertu sportive.

A ce titre, la performance de la camerounaise Françoise Mbango Etone au triple saut peut être un contre-exemple parmi d’autpique pres, car elle a réussi dans une discipline où son pays natal ne lui a rien offert. Elle a bénéficié du fonds d’aide olymour s’entraîner et devenir la première camerounaise médaillée olympique en 2004 et a conservé son titre en 2008. Mais elle a dû affronter la rapinerie bien connue des autorités camerounaises en matière de primes (demandez aux footballeurs en 1994).

La reine du triple saut, Françoise Mbango Etone. La Camerounaise constitue une exception en Afrique dans la mesure où elle domine une discipline sans que son pays lui ait donné la possibilité d'exprimer son talent.

La reine du triple saut, Françoise Mbango Etone. La Camerounaise constitue une exception en Afrique dans la mesure où elle domine une discipline sans que son pays lui ait donné la possibilité d'exprimer son talent.

En conclusion bien logique, les pays ayant peu d’équipements nécessaires à leur développement ne peuvent rivaliser en diversité et aussi en nombre avec les grandes nations.

* Les facteurs culturels

La répartition des médailles se fait aussi en fonction des "avantages comparatifs culturels". La France a toujours été une grande nation d’escrime, les pays d’Asie orientale ont développé les arts martiaux. Les sports de combat, la lutte en particulier, ont constitué un élément de la culture des pays d’Asie centrale. Le football, comme on l’a dit, est au cœur de la culture africaine et latino-américaine. Le tennis de table est l’apanage de la Chine (rappelez-vous de la « diplomatie du ping-pong » qui emmena des pongistes américains en Chine pour préparer l’établissement des relations sino-américaines). Le cyclisme sur piste pour les Britanniques, le sprint pour les Carribéens, etc.

On peut aussi ajouter que certaines disciplines n’ayant pas de « pays spécialiste attitré » ont été captées par des nations en quête de reconnaissance sportive : les sports de tir (au pistolet, tir à l’arc) par les Asiatiques (Chinois et Coréens), qui sont très pourvoyeurs de médailles.

En conclusion de cette longue digression, on peut affirmer que le sport olympique est un révélateur majeur des grandes lignes et des grands déséquilibres mondiaux. Mais de tout cela il n’est rien dans l’esprit des compétiteurs. L’important est de sauvegarder l’esprit olympique : pas seulement de participer, mais de gagner et de gagner proprement, car j’aurais certainement pu faire une étude concernant les cas de dopage et leur géographie. Quels produits pour quel sportif de quel type de pays ? Mais les Jeux Olympiques sont une énorme machine qui génère beaucoup d’argent.

A tous ceux qui ont pris la peine de lire cet article, j’espère que vous aurez un peu mieux saisi les enjeux du monde d’aujourd’hui. Le CIO est un acteur de la mondialisation au même titre que les grandes firmes transnationales, dont les connexions sont proches avec lui. Choisir un site olympique, c’est répondre à de nombreux enjeux. Et c’est pourquoi je ne crois pas qu’Annecy sera ville olympique en 2018. La Corée du Sud me paraît bien mieux placée. Pyeongchang pourrait symboliser la réunification par anticipation des deux Corées, comme l’est le fait que ces deux pays défilent sous le même drapeau aux cérémonies protocolaires.


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