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Les atouts du marché des vins de Bordeaux

Par Pymichel

Bordeaux ne possède pas un marché, mais au moins trois ou quatre marchés. Ceux-ci se différencient en fonction de la qualité et de la notoriété des vins et de leur mode de commercialisation.

Le plus important en volume reste le marché des vins dits " génériques ". Depuis une vingtaine d'année, des marques de négoce ou de la coopération viennent défendre les cours et l'image de ces vins.

A l'opposé, le plus faible en volume, mais le plus important en valeur est celui des crus de forte notoriété, qui est pour l'essentiel reflété par le marché des ventes en primeur des Crus Classés et Grands Crus Classés ou assimilés. Entre ces deux marchés, une ou deux distinctions s'imposent.

Il y a celle des crus de bonne notoriété (issus des appellations les mieux valorisés de Bordeaux, Saint Emilion, Médoc, Graves, Côtes...). Au regard du consommateur, ceux-ci ne sont pas substituables les uns aux autres, ils représentent des valeurs de référence.

Enfin, il existe une dernière partie de la production, que nous qualifierons d' émergente, crus et vins constant en qualité, dans l'ensemble des appellations, dont la commercialisation, dirigée en général directement par le propriétaire, tend à les faire intégrer la catégorie précédente.

Ainsi structuré, le marché est bien armé pour résister. Cette distinction demeure importante car la concurrence n'a pas les mêmes impacts sur la structure de production de chacune des composantes. La richesse et la diversité de la commercialisation des vins de Bordeaux est un atout majeur.

Quoi qu'il en soit, l'analyse des disponibilités à la propriété en début de campagne de commercialisation et le volume des transactions enregistrées pour les campagnes passées, prouvent que le défi n'est pas insurmontable compte tenu des récoltes effectuées. Ils démontrent même, dans le contexte de rendements parfaitement maîtrisés, que la dynamique du système tend vers un équilibre " emplois-ressources " et la résorption des quelques excédents.

Les atouts du marché des vins de Bordeaux

Malgré l'offre excédentaire sur le marché international, l' exportation reste l'un des points forts de la distribution de Bordeaux : elle se maintient à plus de 35 % des volumes. Ce marché a fortement évolué du vrac à la bouteille (53 % de vrac en 1975, moins de 7 % en 2006). Les principaux pays importateurs de vins de Bordeaux sont restés pratiquement les mêmes au cours des dix dernières années. Quatre pays forment depuis longtemps le peloton de tête : la Belgique, l' Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Les Etats-Unis, le Danemark, le Canada, la Suisse, la Suède et le Japon constituent le reste du " noyau dur " des grands importateurs. La Russie et la Chine viennent rejoindre ce peloton traditionnel. En valeur, Hong Kong et Taïwan s'immiscent, en fonction des aléas, dans ce groupe. Enfin, les pays d'Europe de l'Est confirment leurs positions dans les trente premiers acheteurs.

Le marché français, lui, se répartit entre la consommation à domicile et la restauration, qui constitue un secteur significatif pour les débouchés intérieurs des vins de Bordeaux. Ce dernier a cependant accusé un recul significatif au cours des dernières campagnes du fait de l'évolution de la législation française.

La consommation à domicile tend à se stabiliser. La part des grandes surfaces (hypermarchés et supermarchés) représente plus de 80 % des ventes (restauration exclue, bien entendu). Le solde est constitué par les magasins traditionnels, cavistes et circuits dans la région de production qui diffusent soit en direct, soit en V.P.C.


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