Les maladies du bois sont préoccupantes pour les viticulteurs car elles provoquent la destruction de la souche. Elles mettent donc en péril leur outil de production et par conséquent la pérenité des exploitations viticoles. Selon l’Institut Technique du Vin et de la Vigne (l'ITV), la difficulté actuelle à proposer des méthodes de protection est liée à une mauvaise connaissance de ces maladies complexes, mettant en jeu plusieurs champignons et à la durée des expérimentations trop longues pour révéler leur efficacité.
Maladies du bois de la vigne
En France, les viticulteurs sont confrontés aux maladies du bois de la vigne, entrainant des dégâts importants aux vignobles. Alors que la l'Union Européenne a interdit toute utilisation de produits chimiques comme l’arsénite de soude ou le produit commercial Escudo, le Ministère de l’Agriculture vient d’autoriser, à titre dérogatoire, la commercialisation immédiate d’un produit de nom commercial l’Esquive WP. Une Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M.), comme un médicament n'est commercialisé qu'après une série d'études, prenant dans le cas des produits agricoles à usage phytosanitaire, près de 5 ans.
L'Esquive d'Agrauxine: la bio intelligence
C’est la société Agrauxine qui en est à l’origine. Elle propose une solution naturelle, pour traiter les vignes. Agrauxine sélectionne et produit des micro-organismes naturels pour tirer parti de leurs effets phytosanitaires ou fertilisants.
Une démarche qui n'est pas isolée, mais réellement soutenue depuis quelques années, surtout que la France, dans son « Grenelle » de l’Environnement a pris l’engagement de réduire de 50% la quantité de produits phytosanitaires utilisés actuellement par la profession. Un vrai engagement, même si la date d’échéance paraît lointaine : 2018. Un catalogue de matière active effrayant quand l'on sait que certains produits encore en utilisation sont cancérigènes ou mutagènes pour l'Homme qui l'utilise (voire le consommateur ?), ou bien excessivement nocif pour l'environnement et les nappes phréatiques.
L’Esquive WP a été testé dans les vignoble de Bordelais, avec succès. Ce produit utilise la propriété d’une souche de champignon microscopique (le Trichoderma atroviride), de pénétrer dans le cep de vigne et rentrer en compétition avec le champignon pathogène (qui porte préjudice) responsable des maladies du bois de la vigne comme l’esca (apoplexie provoquée par les champignons Stereum hirsutum et Phellinus ignqrius), ou l’excoriose (Phomopsis viticola).
Agrauxine a travaillé en collaboration avec le CNRS, l’INRA Dijon et Bordeaux pour ces expérimentations et la validation des données.
La société qui a realisé un chiffre d’affaire de 6 millions d’euros en 2007, a pour ambition de prendre une part de marché significative en Europe, qui est évalué à plusieurs centaines de millions d’euros.
Source: l’ITV, l’ACTA et agrauxine