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Moove your body at the champi party !

Par Maigremont

Une soirée faite pour les jeunes ! Rassurez-vous, celle-ci ne s'est pas déroulée dans un champ, à l'automne. Une séance sponsorisée par les congélateurs : la nature ayant été très généreuse en Haute-Normandie lors du dernier automne, des dizaines de kilos de champignons se sont retrouvés stockés par - 18 chez les amis circulaires. Des cèpes, surtout, mais également des tubulaires, des trompettes...

Cette rencontre se voulait détendue : aucun apprentissage n'était prévu, mais rien que du plaisir à se retrouver à table, en attaquant directement le repas accompagnés des vins et cette ambiance made in Maigremont.

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Mise en bouche, sur de belles charcuteries corses (seules entraves au menu), un blanc très élégant, aux notes muscatées. C'est riche, ça sent l'élevage long et soigné mais très bien intégré (hêtre fendu). Bouche fraîche et tendue, du gras, des formes qui vont bien avec les charcuteries. C'est extrêmement bon, tout le monde à aimé ce Côtes de Beaune "le Clos des Topes Bizot" 2006. Il parait que 2006 en blanc est un millésime décrié en Bourgogne. Mon œil, pas avec celui là. On dit merci qui ? Merci Chantal Lescure et merci François Chavériat.

On entre dans le vif su sujet. Côté champignons, une émulsion de morilles. Pour aller avec, rien de tel qu'un Jura, pas trop typé. C'est justement ce qu'on a : la bête est ample, large, avec de la rondeur et des saveur (aussi bien au nez qu'en bouche) de noisettes grillées et un très léger goût de reviens-y noix. Si seulement cette bouteille n'avait pas eu un très léger défaut (bouchon), elle aurait été superbe. C'est un Côtes du Jura 2005 "cuvée Chardonnay" du domaine Jean Macle. Une chose est sure, l'accord fonctionne bien.

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L'opération délicate du dressage des
émulsions de morilles : un travail d'équipe s'impose !

Sur une magnifique tourte aux cailles forestière (trompettes, chanterelles, cèpes) et foie gras, deux vins sont servis (Recette_ICI). St Emilion Grand Cru Clos des Ménuts 1976 et Cahors 1991 domaine des Tilleuls. Le Clos des Menuts, c'est un peu la surprise du jour : 1976, année d'une certaine canicule, année quasi ridicule et normalement des vins qui ne doivent plus

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exister, sinon pour leur contenu dilué et pour la science. C'est tout le contraire : très fraise, avec des arômes évolués de poivron, de fumé et de sous bois. En bouche, il est rond et fin et offre une amplitude relative. Le Cahors est très fin et on constate que l'année elle aussi est légère, comme le vin. Il offre cependant de jolies notes d'aiguilles de pins, d'asperge et de fruits rouges avec une légèreté en bouche qui donne de la buvabilité. Dans un autre style, mais bien aussi.

Risotto de cèpes et jambon des Cévennes. 2 autres vins. Un Hautes-Côtes de Beaune 1990, dont le domaine ne dira rien à personne, puisque l'étiquette était complètement HS. Le vin l'était également. Un autre Bordeaux, de quelques années. Très mur, des arômes de zan et de poivron, assez dissocié car l'alcool ressort un peu : c'est un Bordeaux Supérieur 1989 du Château Recougne.

En transition, un Lalande de Pomerol 1993, château Haut-Chatain. Encore une belle présence au nez, avec pas mal de fruit, mais une bouche horriblement brûlée et qui tombe rapidement.

Voici une bouteille pour elle même, sans rien d'autre. Le vin a été carafé 24 heures. Le nez est super complexe et étale une

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multitude de choses à décrire : fraise écrasée, épices, cannelle, orange, violette, puis la rose. En bouche, on entre directement dans le vif du sujet : le vin impose une classe folle, un velouté fantastique, sur les épices et le cigare. Il proposera encore d'autres senteurs au nez comme la suie et l'argile. Le vin oscille entre puissance et finesse, mais possède indéniablement l'équilibre des grands vins ! C'est un Châteauneuf du Pape 2004, de Château Rayas. J'ai eu l'occasion de constater l'évolution du vin au cours de son carafage : au début, c'était explosif, mais sans grande complexité, puis virage de bord, il s'est ouvert, avec cependant un profile riche en alcool. Et comme par miracle, au moment de le déguster, 24 heures plus tard il s'est fait beau et à montré sa grâce, pour notre plus grand plaisir. Très beau vin, mais comme à pu nous dire son géniteur Emmanuel Reynaud, à l'aube de sa vie, puisqu'il faut compter un minimum de 10 ans pour commencer à exploiter les 100 % de Grenache noire et tout le potentiel qu'il mérite.

Après ce moment de grâce et avant les fromages : un fort joli vin, encore un peu dominé par l'élevage, à la silhouette ciselée et élancée, entre deux âges. Beaucoup de fruits, mais pas encore tout à fait prêt. Laissons du temps à ce St Emilion Gd Cru 2000 Château St Georges (Côte Pavie).

Les fromages ? Un blanc pour les accompagner et plus précisément un Château-Chalon 1990 d'Auguste Pirou, un peu fatigué (ça arrive, même au Savagnin)  et quelques défauts.

Des bonnes tartes maison pour achever cette soirée champi et un Coteaux du Layon Faye 2005, Château la Tomaze : assez discret au nez, mais élégant, sur des arômes de poivre blanc et d'ananas. Et malgré un sucre résiduel important, la bouche reste fraîche, nette, tonique et se prolonge sur des notes de beurre au caramel salé. Bien

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Très belle soirée passée chez les amis Stéphanie et David. La partie miam avait placé la barre très haute, épaulée par la partie glou qui a été dominée par un éblouissant Rayas ainsi qu'un Tope Bizot au TOP.

On se retrouve prochainement avec les Maigremont, pour une escapade en Italie.


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