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Critique en avant-première : Kick-Ass (par Jango)

Par Jango
Critique en avant-première : Kick-Ass (par Jango)

Synopsis :

Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom – Kick-Ass – se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n'a qu'un seul problème : Kick-Ass n'a pas le moindre superpouvoir... Le voilà pourchassé par toutes les brutes de la ville. Mais Kick-Ass s'associe bientôt à d'autres délirants copycats décidés eux aussi à faire régner la justice. Parmi eux, une enfant de 11 ans, Hit Girl et son père Big Daddy, mais aussi Red Mist. Le parrain de la mafia locale, Frank D'Amico, va leur donner l'occasion de montrer ce dont ils sont capables...
Aaron Johnson. Metropolitan FilmExportAaron Johnson et Chloe Moretz. Metropolitan FilmExportMetropolitan FilmExport
Critique :
La semaine dernière avec le Club 300 Allociné, nombre de bloggers ont pu découvrir l’un des films les plus attendus de 2010, j’ai nommé Kick-Ass ! Avant d’être un film, Kick-Ass est surtout un comics relativement récent (2008) créé par Mark Millar et John Romita Jr, mettant en scène un adolescent un peu paumé, foncièrement sympathique qui décide de devenir, pour le fun uniquement, un super-héros. Un pitch de base évidemment prometteur qui explose dans tous les sens du terme grâce à une violence visuelle et verbale assumée de bout en bout sans qu’aucune concession ne soit faite.
N’ayant pas lu la BD de base (je laisse le soin de faire le comparatif à l’ami Cloneweb), ma vision du film est celle d’un néophyte absolu, uniquement motivé par le synopsis excitant et les extraits très prometteurs qu’il nous avait été donné de voir en guise de teasing.
Mais l’aventure Kick-Ass, pour être savourée totalement, mérite une petite mise en contexte afin de bien comprendre de là ou l’on part. En effet, le projet n’a pas été nécessairement simple à monter pour Matthew Vaughn (réalisateur de Layer Cake, de Stardust et accessoirement heureux mari de Claudia  Schiffer) puisqu’aucun studio n’a souhaité produire le film. C’est donc avec leurs propres mimines que Mark Millar et le réalisateur sont allés chercher les financements pour la mise en chantier, trouvant au passage Brad Pitt et sa société Plan B et quelques investisseurs privés. Au total, ce sont 30 millions de dollars qui sont levés pour le projet et croyez moi sur parole, ils ont été bien investit puisque Kick-Ass, sans être totalement dénué de défauts, reste sans conteste LA bombe de ce début d’année !
Chloe Moretz. Metropolitan FilmExportAaron Johnson. Metropolitan FilmExport
Avec sa trame relativement convenue de film de super-héros comme il s’en fait tant, Vaughn et sa fine équipe arrive progressivement à emmener le genre vers des horizons inexploités, en raison de la non présence d’un studio pour brider le tout. Notre héros n’a donc aucun super pouvoir. Peu doué avec les filles, trouvant refuge dans la lecture des comics US, régulièrement racketté, Dave est donc ce que l’on appelle un stéréotype un peu facile mais qui fonctionne.
Un dernier racket et c’est la goutte d’eau, il va prendre les choses en mains et s'autoproclamer super-héros ! Oui mais, ne devient pas super-héros qui veut et les premières confrontations vont rapidement devenir des massacres en règle jusqu’un jour, un de ces combats se fasse filmer et se retrouve sur Youtube, le rendant plus célèbre qu’Obama. Kick-Ass devient une icône, un modèle, et lance la mode des super-héros.
C’est donc un univers totalement crédible que donne à voir Matthew Vaughn dans son film puisque chaque action, chaque personnage, chaque conséquence pourrait exister sans mal. C’est donc avec facilité que l’on se plonge dans cette histoire de faux-super héros, alternant entre le registre des Beaux Gosses et celui de The Dark Knight lors de certains passages. Car ne vous y fiez pas, sous des aspects de teen movie fun, Kick Ass se révèle être un putain de film d’action doté de séquences de gunfights monumentaux et de scènes d’une intensité extrême. Le spectateur est d’ailleurs pris en sandwich entre deux registres qui ne se côtoient jamais au cinéma, le genre comédie teenage et potache et le genre thriller noir. Sur le coup, c’est relativement déstabilisant puis on s’y fait et l’on se dit que ce mix étrange est sacrément plaisant et qu’il est bien dommage de ne pas en voir plus souvent.
Aaron Johnson. Metropolitan FilmExportChloe Moretz. Metropolitan FilmExport
Aaron Johnson fait ici des merveilles dans le rôle de Dave/Kick-Ass mais c’est sans difficultés que Big Daddy (Nicolas Cage) et Hit Girl (Chloë Grace Moretz) emportent la palme des personnages les plus intéressants et funs du film. Cage ayant réduit drastiquement son salaire pour être à l’affiche de Kick-Ass, il retrouve ici un rôle à la hauteur de son talent et met fin à une série de navets qui ne laissait plus espérer grand-chose de l’acteur. 
Père obnubilé par sa vengeance sur le personnage joué par Mark Strong , Bid Daddy entraîne sa fille depuis son plus jeune âge au maniement des armes. En toute logique, Mindy malgré ses 11 ans est devenue une vraie machine à tuer, et c’est d’ailleurs à elle que revient les scènes les plus violentes du film lors de massacres filmés cash absolument jouissifs, dans une désinvolture et une fuck-you attitude presque provocatrices.
L’apothéose de Kick-Ass interviendra lors d’une scène de torture diffusée en live sur internet et qui se terminera en fusillade filmée à la première personne. Un moment où l’on ne peut s’empêcher de frissonner tant la tension se mêle au drame qui se déroule sous nos yeux. Un grand moment ! 
Matthew Vaughn déroule son histoire en ne perdant jamais de vue le fait que le film soit avant tout humain. Outre l’action, on suit réellement l’évolution de Dave, depuis son statut de geek looser jusqu’à celui de geek superstar ! L’histoire d’amour traitée au second plan de manière légère et assez drôle permet de trouver quelques moments de répits dans un film très chargé.
Mark Strong et 
Christopher Mintz-Plasse. Metropolitan FilmExportChloe Moretz. Metropolitan FilmExport
On regrettera toutefois un très léger ventre mou à la moitié du film, baisse de régime permettant de ré-attaquer de plus belle mais qui pourra en gêner certains par le traitement trop teenmovie de quelques scènes. Autre petit défaut, la bande-originale. Certains l’encensent, je trouve pour ma part que les musiques pop utilisées finissent par être un peu trop envahissantes. A plusieurs reprises, je me suis fait la réflexion « pfff, encore une chanson »….il aurait été surement plus bénéfique de privilégier davantage d’orchestral car sur la fin, Kick-Ass fini par ressembler un peu trop à un long clip sur MTV et flirte avec l’indigestion sonore.
Ces défauts mis de coté, Kick-Ass confirme ce que l’on attendait de lui, à savoir un film fun, violent, intense, drôle, osé, vénère, bref, un film comme on en a rarement vu au cinéma et qui nous procure une sensation de plaisir immense. Du bonheur à l’état pur ! Vous l’aurez compris, j’adore !!!!
Metropolitan FilmExportMetropolitan FilmExportMetropolitan FilmExport
Et pour finir, le clip officiel du film sobrement intitulé Kick-Ass et interprété par Mika :


Sortie officielle française : 21 avril 2010
 

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