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"A la Croisée des Mondes : la boussole d'or" : l'aventure de Noël 2007 !

Par Buzzline

Après les chefs d'oeuvre de Peter Jackson et le semi-ratage du Monde de Narnia, il y avait de quoi redouter cette nouvelle adaptation de saga littéraire. Et pourtant la surprise est là malgré ses quelques handicaps.

Difficile de juger un volet de trilogie (surtout le premier) puisque l'ensemble ne pourra être évalué que lorsque les trois films seront mis bout à bout (aux alentours de 2011). Pour l'heure l'excitation est majeure tout comme la frustration. Normal. A chercher la petite bête, les défauts du film se font clairs : rythme trop rapide pour pleinement installer l'intrigue et s'attarder sur les différents thèmes en détails, scénario un poil brouillon, succession linéaire de nombreuses scènes, effets visuels parfois too much et donc trop lisses pour émerveiller... 

Les quelques embûches sont à la fois normales bien que désagréables, obligeant le spectateur à se dire que tout ceci aurait pû être encore mieux. Mais ne râlons tout de même pas trop car le spectacle est au final très enchanteur, passionnant et permet de retrouver son âme d'enfant tout en entretenant son esprit d'adulte. A ce propos, un élément complexe se fait surtout sentir : si le film se laisse bercer dans un univers féérique pouvant convenir aux plus jeunes, diverses scènes flirtent avec la violence et la dureté. Le film jongle donc entre deux styles qui font mouche mais qui peuvent troubler.

Dotée d'un scénario profond et de thèmatiques très fortes en dépit d'une légère redite sur certains points inhérents à ce genre de production, ce premier volet de A la croisé des mondes s'en tire plutôt bien surtout venant de la part de Chris Weitz, le responsable des sympathiques mais mineurs American Pie et Pour un garçon.

En mélangeant les univers de Jules Verne, L'histoire sans fin avec un soupçon de Harry Potter, le film prend des allures de grosse production épique d'entrée de jeu. A la croisée des mondes suit un cheminement intéressant en optant pour des thèmes forts et un scénario à la fois linéaire mais rudement complexe. Cette fusion de la science avec les croyances et l'aventure avec un grand A, est palpitante et vraiment bien vue. Si l'on peut regretter le manque d'attachement aux thèmes des "religions" et la fin ouverte quelque peu modifiée, ces entorses paraissent bien peu puisqu' à en croire le réalisateur, la "croyance" et les quelques "petites modifications de script" seront abordés et répartis dans les deux prochains opus bien plus démesurés semble t-il. Ne pas se fier à la logique des romans donc.

Visuellement, le film est d'une beauté à la fois glaciale et brûlante. L'esthétique apportée aux univers, aux décors et aux effets spéciaux est vraiment à tomber par terre. Nous sommes réellement transportés dans un autre monde, avide de chasses au trésor, d'érudition et de soif de curiosité. Le côté appuyé à la science dope le film de ce qu'il faut d'intérêt et de démesure scientifique humaine pour que l'illusion soit parfaite. La musique ambiante sert positivement le film afin de correspondre aux différents tableaux du film.

Côté effets spéciaux, si parfois le too much se fait visible (voir quelques rares plans dans la scène des ours) le spectacle général est d'une puissance redoutable et impressionnante. On peut citer l'originalité des daemons, les scènes de glace, la cavalcade sur le dos de Lorek l'ours polaire, le combat sidérant entre ce même Lorek et Lofur, les différents lieux...

Enfin le casting se charge d'élever le film vers d'autres cieux. La jeune Dakota Blue Richards est stupéfiante de mâturité, Nicole Kidman allie beauté fatale, charme vénéneux et rôle de bad girl avec panache et classe, quant à Daniel Craig il s'impose complètement malgré un rôle un peu réduit dans ce premier volet. Le reste de la troupe vient compléter tout ceci avec conviction (Eva Green, Sam Elliott, Christopher Lee...) tout comme les voix des animaux (Ian McKellen, Ian McShane, Kristin Scott Thomas, Kathy Bates...)

Au final, A la croisée des mondes : la boussole d'or (en lieu et place des "Royaumes du Nord") remplit haut la main son contrat de grand divertissement intelligent et spectaculaire malgré ses quelques légers défauts et son ambition trop étouffée. Une bonne nouvelle en regard des deux suites qui devraient arriver dès 2009 avec l'opus 2 : La Tour des Anges.

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Pourquoi y aller ?

Pour l'originalité du scénario. Pour les effets spéciaux. Pour l'interprétation de grande qualité. Pour l'excitation que risque de susciter les deux suites annoncées comme meilleures. Parce que les vrais beaux spectacles de Noël ça date depuis Le retour du roi.

Ce qui peut freiner ?

La précipitation de l'intrigue dans l'ensemble. Le trop plein de personnages déséquilibrés dans l'ensemble.       

Pitch : Lyra, 12 ans, est une orpheline rebelle qui vit à Jordan College, un établissement de l'Université d'Oxford, dans un monde parallèle qui ressemble au nôtre mais qui a évolué de façon un peu différente. Elle a pour compagnon Pantalaimon, son dæmon, un être capable de prendre de nombreuses formes animales. Le monde de Lyra est en train de changer. L'organisme gouvernemental global, le Magisterium, resserre son emprise sur le peuple. Ses sombres activités l'ont poussé à faire enlever des enfants par les mystérieux Enfourneurs. Parmi les gitans, qui ont perdu beaucoup des leurs, court une rumeur : les enfants sont emmenés dans une station expérimentale quelque part dans le Nord, et on pratique sur eux d'abominables expériences...

Lorsque Roger, le meilleur ami de Lyra, disparaît à son tour, la petite fille jure d'aller le chercher, jusqu'au bout du monde s'il le faut...

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Notre avis : Premier opus prometteur d'une saga qui ne l'est pas moins. Si le film n'atteint pas des sommets de haute compétition il n'en demeure pas moins très bon, au sujet fort et annonciateur de choses réjouissantes pour la suite des événements...

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