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[ Critique cinéma ] Green Zone

Par Gicquel

« Green zone » de  Paul Greengrass

Vu au cinéma

Est-il possible d’en rajouter  un peu plus ? De bruit, d’images et d’effets tellement spéciaux qu’ils en deviennent spécieux. Est-il possible de nous abrutir d’avantage par un rythme si effréné que le montage se prend les images dans le scénario et qu’une course poursuite  brouillonne  nous fait perdre le fil du récit ?

[ Critique  cinéma ] Green Zone
Est-il possible de faire un film qui  raconte posément une histoire, sans en faire des tonnes . « Démineurs » de Kathryn Bigelow ,excepté,les films de guerre made in USA poursuivent sur leur lancée hollywoodienne,  qui veut que les bons soient toujours derrière la bannière étoilée, face à des méchants profilés à vie.

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« Green zone » aurait pu être un film à part sur la guerre d’Irak. Comme elle n’est toujours pas finie, ils restent du pain sur la planche pour les réalisateurs, mais aborder pour la première fois de façon aussi frontale les origines de ce conflit, me paraît être un sujet d’une première évidence, d’une telle   importance , que l’on n’a pas le droit de le noyer dans un fatras de scènes survoltées et trépidantes ( je ne parle même pas de mise en scène ) ,qui annihilent le propos initial, pour le rendre au bout du compte quasiment anecdotique.

Un peu à la manière dont joue le malheureux Matt Damon ,dans la peau du commandant chargé de découvrir les fameuses armes . Il marche à côté de la plaque, il est gauche, ça sonne faux et à le suivre dans ses déambulations  dans les bas-fonds de Bagdad , son enquête  n’est plus qu’un prétexte, qui nous laisse seulement entrevoir la guerre dans la guerre ( des conflits internes au sein des services de renseignements ), deviner la lutte intestine que se livrent les politiques, pour étayer les différentes thèses sur le bien fondé de l’intervention.

[ Critique  cinéma ] Green Zone

Il y a bien évidemment la correspondante de presse (Amy Ryan) dont un article aurait pu tout déclencher ...

Je n’ai même pas envie de raconter comment à  travers la traque d’un dignitaire de l’ancien régime Paul Greengrass imagine cette supercherie historique . Il a pourtant débuté en couvrant les conflits armés pour ITV, et s’inspire du best-seller « Dans la zone verte : les Américains à Bagdad » de l’ancien responsable du Washington Post à Bagdad, Rajiv Chandrasekaran.

Beaucoup plus sobre et inspiré pour « Vol 93» (sur le quatrième avion du 11-Septembre) , beaucoup  plus intéressant quand il dirige le même Damon dans » La mémoire dans la peau » , il  me fait maintenant penser, sur un sujet équivalent , l’origine de l’intervention américaine en Afghanistan à l’excellent film de Mike Nichols, « La guerre selon Charlie Watson »

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Mais là où le réalisateur , superbement secondés par des comédiens conscients du rôle qu’on leur faisait jouer ( Tom Hanks, Julia Roberts et Philip Seymour Hoffman)  racontait une véritable histoire,Greengrass, étale son fric dans un film nauséeux qui pue  le trop plein de suffisance .On a les moyens ou on ne les a pas , et il faut que ça se voit  . Vous reprendrez bien un peu de vomi !

LA PETITE HISTOIRE

Les acteurs ont travaillé leurs rôles avec des vétérans de la guerre en Irak, dont certains jouent dans le film. Bagdad a été recréé en Espagne et au Maroc, à la base militaire aérienne de Los Alcazares au sud-est de la région de Murcie en Espagne, et dans les rues de Rabat.


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