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1+1=3

Publié le 21 avril 2010 par Hunterjones
1+1=3
TVA se plaint que le nouveau Fonds des médias du Canada (FMC) n'insiste pas suffisamment sur le critère de popularité - la sacro-sainte cote d'écoute - dans l'attribution des dollars qui servent à financer la plupart des émissions qui animent notre petit écran.
Ils ont poussé la niaiserie jusqu'à déplorer que le FMC ne privilégie pas assez les «oeuvres de qualité destinées à réunir les plus importants auditoires possible».
(...)
Ce raisonnement douteux suppose que si tout le monde l'écoute c'est que c'est de qualité.
Donc lundi soir l'émission qui était de la plus grande "qualité" était un match de hockey?
La série des Millenium ou des Harry Potter seraient des livres de la plus grande "qualité"?
Star Épidémie serait le summum de la qualité télévisuelle?
Avatar?
Bon, entendons-nous toutes ses oeuvres ont des qualités sinon nous n'en parlerions même pas. Mais qualité et masse ne font pas nécessairement 1+1=2. Sinon le Journal de Montréal/Québec serait le journal de la plus grande "qualité" en province.
Il sera toujours subjectif de juger de la qualité de quelque chose. Suffit de voir les controverses entourant les notes attribuées dans les sports où il y a des juges comme le patinage artistique. Mais rares sont les oeuvres qui sont de grande qualité et qui ont un grand succès local, national, voire planétaire. Pour ce faire il faut au contraire que l'oeuvre répondent au plus grand nombre. Et pour répondre au plus grand nombre il faut qu'il parle au snob autant qu'au "pas difficile".
Céline Dion est notre trésor national. La petite fille sans éducation de Charlemagne à une voix exceptionelle. Mais l'utilisation de cette voix dite exceptionelle, utilisée dans le sirop de la chanson populaire ne fait pas nécessairement une oeuvre de la plus grande qualité.
La qualité se distingue. Elle ne se joint pas au plus grand nombre. La qualité surpasse l'ordinaire.
1+1=3
Parler des «oeuvres de qualité destinées à réunir les plus importants auditoires possible» c'est comme parler des gommes balounes et de leurs qualités nutritives.TVA parle des autres stations en tout cas parce que qualité et TVA, ça va pas ensemble. Les ratés sont innombrables.
Un exemple? je suis un grand fan de la ville de New York, je rêve d'y habiter. Je voyais depuis deux trois semaines une annonce d'une capsule de nouvelles venant d'une correspondante installée en permanence à NY. On disait qu'elle nous donnerait le "beat" de New York. Ça me plaisait d'avoir à me sentir à New York à 8h30 5 jours par semaine pendant quelques minutes. Dans la pub on nous montrais des images filmées de la corrrespondante marchant dans la ville.1+1=3 Toutefois toute les fois que j'ai ouvert la télé à 8h30 au poste demandé, et je l'ai fait au moins 6 à 8 fois, c'était plutôt un bloc ce nouvelles qui commençait. Encore ce matin c'était ainsi. Toutefois ce matin j'ai laissé la télé ouverte quand même et à 8h40, dix minutes trop tard, la correspondante en question nous as parlé de NY via internet (WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAACH! la qualité!" et nous as montré....des photos de New York...Rien qu'elle n'aurait pu faire au téléphone.
De la radio en télé.
Je connais des gens qui sous le vocable "possède la qualité TVA" comprenne tout de suite que l'oeurvre est botchée et pleine de bons sentiments. Destinées à plaire au plus grand nombre en ne froissant personne.
De toutes façon les oeuvres ne sont-elles pas TOUTES destinées "au plus grand nombre possible?". Je vois mal une émission de télé demander de l'aide au financement en soulignant "que cette émission n'est pas pour tout le monde". Peut-être le savent-ils que leur émission à un public précis en tête mais ils ne seront pas assez bête pour le souligner dans leur demande. Toutes les émissions sont à la base pour le plus grand nombre possible.
La télé, comme le cinéma, comme la littérature, comme la musique, comme la danse, comme le théâtre, comme toute ouevre artistique ne devrait jamais se mesurer par les chiffres.
Sinon on n'appelerait plus cela de l'art mais des mathématiques.
Et l'art est, reste, et sera toujours subjectif.
TVA ne fait pas d'art mais il en utlise les outils.
Voilà pourquoi il ne comprend pas sa mécanique.

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