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C'est la saison des asperges

Par Estebe

Bien le coucou.

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Nous voilà indiscutablement parvenus à la saison des asperges; saison caractérisée par la prolifération des dites asperges sur les étals des maraîchers (avec une intro comme ça, on est mûr pour le Prix Albert Londres). On notera au passage que, outre parfumer étrangement la pissote de celui qui s’en gave et stimuler, disait-on à la cour de Louis XV, les appétits sensuels des jeunes dames bien nées, l’asperge demeure un distrayant objet de discorde au sein de la communauté des omnivores bipèdes.

Petit sondage express auprès d’un échantillon représentatif de quatre gulus croisés hier, au coin du zinc, entre midi et deux.
Un petit tiers des sondés (32,4%) ne jurent que par la blanche - celle qui n’a pas vu le jour -, et exècrent toutes les autres avec un vraie dose de méchanceté et de mauvaise foi.
Un gros tiers des mêmes sondés (34, 3 %) préfèrent la verte – élevée au grand jour -, en jugeant ses cousines fatigantes et stupides. Ça se discute.
Plus rares enfin sont ceux (2,8 %) qui raffolent de la violette, ou de la sauvage (3,7%); le reste des personnes interrogées se contrebalançant joyeusement de la couleur de l’asperge. Impossible de les blâmer. Il y a des débats certes plus intéressants. Comme par exemple la vie libidinale des premières dames de France et des internationaux de foot à bobine mal recousue.

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Tiens, tant qu’on en est à s’asperger, voilà de petites brochettes d’asperges vertes et jambon de Parme au pamplemousse épicé, susceptibles de transformer vos cocktails en bacchanales hirsutes.


Dans une casserole, faites réduire le jus d’un pamplemousse avec une bonne pincée de poivre aromatique, deux pincées impérieuses de quatre épices et un rien de gingembre râpé.
Virez le tiers duraille des asperges. Détaillez le reste en petits bâtonnets, en réservant les têtes. Puis enfilez les tronçons mignons sur des piques, en intercalant un carré de jambon de parme.
Arrosez les brochettes de jus de pamplemousse épicé. Filmez. Oubliez une heure quelque part au frais. Puis poêlez le tout (brochettes + têtes) dans un peu d’huile d’olive, en arrosant progressivement avec le reste de la marinade, jusqu’à laquage inspirant. Salez à la fleur de sel. Et balancez l'ensemble en pâture aux morfales qui trépignent à table.

Tchou

PS: On aime bien les blanches aussi.


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