« Quelqu'un avait lancé une pièce en l'air et, tôt ou tard, il fallait qu'elle retombe d'un côté. »
Maria n'aime pas attendre. Dans son ventre, sa fille partage ce désamour. Elle ne patientera pas davantage. Entre machines et médecins, Maria guette, interprète chaque respiration, espère, rêve, pleure et tente d'insuffler à sa fille un souffle de vie.
L'écriture est simple et dépeint avec force une femme et ses interrogations, une fille en devenir mais aussi une Italie moderne qui ne ressemble en rien au clichés de mafieux ou de pizzaïolos trop souvent utilisés.
J'ai apprécié les mots qui suspendent le temps, le dialogue intérieur entre la femme et la mère en devenir, le cocon de chrysalide que toutes deux tissent autour de ce petit être entourés de fils. Nostalgique, triste mais sans aucun pathos, l'auteure aborde la douleur avec beaucoup de sensibilité.
Un petit bémol : la mélancolie et le chagrin apporte souvent de la monotonie et cet écueil, à mon sens, n'a pas été évité.
Seuil, 153 pages, 2010
Déjà, un film...
Merci à Suzanne de Chez les filles ainsi qu'aux Editions du Seuil !
Par Theoma - Publié dans : Romans étrangers - Communauté : LitteratureEcrire un commentaire 0 - Voir le commentaire - Voir les 0 commentaires - Partager Précédent : La douane volante – François Place Retour à l'accueil