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A l'attention d'Éric Zemmour

Publié le 12 mai 2010 par Raoul Sabas

Koh Samui, le 12 mai 2010

Objet :

« Pour information »

Monsieur Eric Zemmour

LE FIGARO

14, boulevard Haussmann

75009 PARIS

Courriel : sur site Internet du Figaro

[A l’attention de la Direction et de la Rédaction du Figaro ainsi que de Jean Sévillia]

Monsieur,

Provisoirement loin de France, j’ignore si vous avez répondu à ma lettre du 4 avril dernier, qui avait pour objet, « Soulevez le lièvre, que diable ! », et a fortiori si vous avez soulevé d’éventuelles objections sur le fond.

Dans celle-ci, en effet, je vous exhortai à dénoncer publiquement les mensonges et les « croyances au miracle » sur lesquels continuent de fonctionner, aujourd’hui comme aux pires époques obscurantistes, la communauté humaine en général et la société française en particulier avec des conséquences dont vous avez récemment pâti.

Aujourd’hui, ces mensonges et ces « croyances au miracle » du penser superstitieux servent de fondement aux condamnations moralisatrices des bienpensants, bien qu’elles soient uniquement basées sur des fictions, à savoir celle d’un Bien et d’un Mal prétendument absolus ainsi que celle de la division artificielle des humains en deux catégories : les bons et les mauvais, les gentils et les méchants, les « vertueux » et les « salauds ». Cette fable a pourtant été dénoncée sans ambiguïté, voici bientôt deux mille ans, par l’un des grands diseurs universels de LA Vérité éternelle absolue. En réalité, en effet, il n’y a que des individus et des groupes d’individus égoïstes dans leurs affaires d’amour, de possession et de gloriole ou honneur-vanité - et ce, TOUS sans aucune exception, sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, d’établir le contraire !

Les condamnations moralisatrices partisanes publiques concernent aujourd’hui plus particulièrement  la « stigmatisation » de la superstition musulmane et le « racisme  stricto sensu ». Or, ces jugements de valeur seulement « relatifs », puisqu’il n’y a ni Bien ni Mal absolus sur Terre, émanent d’individus et de groupes d’individus en rien moins irréprochables que quiconque, ce qui devrait suffire à les dispenser de leurs leçons de morale aux Autres, puisque, face à l’Idéal, chacun est forcément coupable, coupable de « crime de lèse-Idéal » !

Pour l’établir face aux soi-disant « vertueux bienpensants » du jour, venus d’ailleurs, il me suffit d’évoquer les comportements avérés sur le continent africain et en terre d’islam en général, à savoir le génocide rwandais, la chasse aux Albinos en Zambie et aux Zimbabwéens en Afrique australe, les récents conflits interethniques au Kenya sans oublier les conflits interreligieux entre chiites et sunnites, voire les massacres de chrétiens au Nigéria, il y a peu, etc., etc.

Ainsi, face au silence généralisé des faiseurs d’opinion, les prétendus vertueux donneurs de leçons de morale d’ici peuvent-ils prospérer comme tous les hypocrites (inconscients inclus) d’hier, d’aujourd’hui et de demain en reprochant aux Autres ce qu’eux-mêmes ont fait hier, font aujourd’hui, et referont demain à la première occasion, où leurs intérêts égoïstes, individuels ou collectifs, de toutes sortes l’exigeront.

C’est particulièrement le cas des soi-disant « Grandes Gueules » de RMC Info, avec leurs condamnations moralisatrices quasi quotidiennes fondées exclusivement sur la pensée unique politiquement correcte du jour, alors que, comme l’établit ma lettre du 26 dernier reproduite en annexe, ils tombent précisément, sous une forme ou sous une autre, dans la discrimination reprochée aux Autres, sans avoir pour autant l’honnêteté et le courage intellectuels de faire face, depuis des années, à mes arguments intellectuellement et philosophiquement étayés.

Cette lâcheté intellectuelle commune à la quasi-totalité des soi-disant « élites » d’aujourd’hui, y compris les deux derniers présidents en exercice, comme en témoigne ma correspondance, fait de notre République, une république des lâches, selon le titre même du livre de Rachid Kaci. Ainsi, alors que la troisième République avait eu le courage de proclamer la séparation de l’Église de l’État, fidèle en cela à la pensée antireligieuse de Voltaire et autres philosophes des Lumières, la Cinquième vole au secours de la superstition religieuse en général, et de la superstition musulmane plus particulièrement, sous couvert des accusations de « stigmatisation de l’islam » et d’ « islamophobie ». Á la vérité, toutefois, ces accusations ne sont rien d’autre que la caution implicite de pratiques d’un autre temps (sharia et fatwa entre autre), pourtant attentatoires aux principes du catéchisme soi-disant universel contemporain en matière d’égalité entre les sexes et de liberté d’expression notamment – sauf, évidemment à vous-même ou à quiconque d’établir le contraire !

Pour ce qui est de la validité du dogme musulman sur le fond, comme il en va pour les autres religions monothéistes, que leurs thuriféraires, en particulier le pseudo-philosophe ou « philosopheur » Bernard-Henri Lévy au premier chef, et autres théologiens aient le courage de confronter le penser superstitieux religieux, avec ses « deux » prétendus absolus, à la pensée véritablement philosophique de Spinoza ! Il suffirait pour cela de refaire publiquement son procès sur le fond, comme le permettraient nos médias contemporains, télévision notamment - à ce jour, toutefois, le quotidien Le Monde et l’hebdomadaire Marianne se sont dérobés devant  cette proposition! Et c’est ainsi que peuvent se perpétuer impunément les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, car on a forcément raison, lorsque l’on refuse le véritable débat d’idées, puisque, par chance pour les menteurs, les humains sont davantage portés par nature à « croire » qu’à vraiment penser !

A SUIVRE…


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