Magazine Beaux Arts

Je rends les copies!

Publié le 28 novembre 2007 par Anne Malherbe
Les enfants, je vous rends les copies. Et comme je suis malade, vous avez droit à une indulgence plénière: les notes ne compteront pas dans la moyenne!
Bon, en fait, si j'ai posé cette question, c'est que pour moi il y a un problème fondamental dans le merveilleux, c'est son articulation avec le réel.
Pour ma part, j'ai tendance à penser que tout est merveilleux, dès lors qu'on prend du recul et qu'on s'étonne de ce que l'on voit. Comme François, j'ai envie de dire que "le merveilleux est sous nos yeux". Avec une rapidité étonnante je peux tout à coup trouver que le passant dans la rue a quelque chose de miraculeux, de même que les rencontres, les faits qui nous arrivent, même minuscules. Du coup je rejoins Fée Clochette, quand elle dit "la merveille, c'est les autre". Oui, et c'est aussi soi-même, en même temps que les autres.
Mais il y a cette image que véhicule le merveilleux, et dont Isaac se fait le porte-parole quand il écrit que le merveilleux "c'est tarte". Ben oui, c'est tarte si l'on s'attend à trouver au pied de son lit une fée ou un lutin.
Mais est-ce que les fans d'Harry Potter pensent qu'Harry Potter est tarte? non (et Isaac non plus ne le pense pas ;) ! ). HP nous apprend des choses sur nous-mêmes: et c'est cela qui est important quand on parle du merveilleux, au sens de l'univers que décrivent les contes ou l'Heroic Fantasy.
Selon Stéphane, le merveilleux, c'est Alice aux pays des merveilles. Justement: encore un roman initiatique. Mais Alice, c'est aussi, et surtout, l'humour, la fantaisie débridée, le "non-sense" à l'anglaise: un régal, pour tous ces aspects-là ( et pas seulement pour la traversée d'un miroir)! Donc tout ce qui exploite la créativité, miraculeuse en fait, dont l'être humain est capable.
Il me semble aussi que le merveilleux comporte la notion d'inattendu, comme le propose Zag, c'est un événement inespéré, mais qui survient tout de même. Et d'ailleurs, Itinéraires nous raconte que le merveilleux, "c'est ce que nos sens perçoivent comme irréel". C'est à dire que le merveilleux se perçoit au sein du réel, par les sens. "C'est ce qui se donne à voir", précise Fashion quand elle porte son ex-casquette de médiéviste (si "ex" médiéviste que cela? ou encore un peu médiéviste aujourd'hui?)
Et c'est cela même qui fonde la démarche surréaliste, ainsi que Mohammed le rappelle.
Donc le merveilleux serait là, autour de nous, en nous: c'est ce que raconte le conte de Noël de Stéphanie!
Mais dès lors, y a-t-il un "merveilleux objectif", comme les surréalistes parlent de "hasard objectif", ou pas?
Et, au fond, car c'est là la question, de quoi est composée la réalité? De faits objectifs cautionnés par la raison, uniquement? Le
merveilleux ne serait-il alors qu'une projection ? Ou la réalité objective contient-elle le merveilleux? Ou bien est-ce la fusion de l'objectif et du subjectif qui est LA réalité?
En fait, à mesure que je pose ces questions, je me rends compte qu'elles sont complètement vaines. En tout cas, insolubles par la raison. Qu'en fait, le merveilleux est une question d'expérience, et de ce qu'il apporte à chacun (ou pas).
L'expérience de l'art peut être merveilleuse. Et cela est déjà bien, non?
Bon, et puis là, je suis de plus en plus malade, alors je vais aller me coucher ...
Mais ne vous inquiétez pas, d'ici à la fin de la semaine, vous aurez une surprise sympa!

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