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Metal Mélodie – Maryvonne Rippert

Par Theoma

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« Fallait-il vraiment perdre autant pour trouver quoi ? »

Inès est partie soudainement pour quatre mois en laissant Luce, sa fille, seule à la maison. L'adolescente se retrouve du jour au lendemain livrée à elle-même sans en comprendre les raisons. Son père est décédé lorsqu'elle avait 5 ans, il faut, en plus, que sa mère l'abandonne brutalement. Décidément, elle ne la comprendra jamais.

Luce est en noir. Vêtements, maquillage, piercings, et la musique sauvage, ancienne, primale qui hurle sa rage à coups de décibels. Gothique, c'est aussi une attitude, elle la revendique haut et fort parce qu'elle contraste aussi avec les tailleurs parfaits d'Inès.

Et puis c'est qui cette soit disant mère qui laisse seule une adolescente durant des mois ? Elle est pas un peu dérangée la pt'ite dame ? Dans la vraie vie, les choses ne sont pas aussi simples. Inès est une femme avec ses fêlures, avec un passé, et un présent qui doit investir son avenir. Sans inconscience aucune, elle a le courage d'offrir à sa fille le plus beau des cadeaux : faire de la place, savoir se retirer pour qu'elle puisse elle-même trouver le chemin.

Car Metal Mélodie est avant tout une quête. La soif de soi, la recherche du sens, l'abandon de celle que l'on voudrait être, la poursuite de celle que l'on est vraiment. La plume est sublime, les émotions adolescentes y sont si bien décrites, les deux personnages, celui d'une femme qui a été fille et celui d'une femme en devenir sont à enrober dans du papier de soie, attention fragile, colis précieux, une perle rare. Sans oublier les corps qui se découvrent, se font du bien et se font mal. Les premiers pas de la sexualité sont abordés avec finesse et certains passages sont si joliment érotisés.

C'est le plus beau livre sur la relation mère fille que j'ai pu lire. Une relation des plus intime, secrète et complexe comprenant tellement de non-dits et de fantômes. Ceux de nos mères, de nos grands-mères, de leurs mères et de leurs grands-mères...

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Editions Milan, 210 pages, 2010

Et si vous n'êtes toujours pas convaincus...

Un coup de cœur pour Laure : « quelle richesse et quel beau cheminement que ce roman ! »


Stephie : « Je conseille donc ce livre à nos adolescentes en devenir mais également à leurs mamans. Un message pour chacun d'entre nous sur la difficulté de grandir mais également sur l'importance de dire aux gens à quel point ils comptent pour nous. »


Clarabel : « Vous l'avez compris, ce roman s'adresse aux adolescents et à leurs mères. C'est comprendre le pont qui nous lie, c'est se rappeler que nous sommes passés par là, que nous avons parfois des petites filles vampires élevées dans du cocon... Soupirs. C'est un roman magnifique, qui parle d'amour et qui donne des ailes. Aux filles et aux mamans. »


Bauchette : « Un très bon roman donc qui va devenir un titre de fond de la littérature pour adolescents et qui confirme le talent de Maryvonne Rippert ».


Lael : « Débordant d'authenticité ce roman coule comme une musique : au début c'est fougueux, colérique voire violent puis les mots changent, l'écriture s'affirme en même temps qu'évolue Luce et tout se finit dans une étrange sérénité, un calme emplit d'amour et de confiance. C'est émouvant, la musique nous fait vibrer. Un coup de fouet... »



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