« J'ai l'impression de flotter sur un morceau de banquise qui a dérivé trop loin vers le sud ;
les illusions qui me gardaient au sec sont en train de fondre rapidement.
Et je ne suis pas le nageur le plus audacieux au monde. »
Paul vient de perdre sa femme, la mère de Fenno, David et Denis. Comment vivront-ils les années qui suivront ce deuil ?
Avec une belle simplicité, Julia Glass tisse les relations familiales des McLeod, fière famille écossaise. Mère-fils, mari-femme, père-fils, frère-frère, frère-frères jumeaux mais aussi frère-belle-sœur et... soi à soi.
A travers trois voix différentes, le lecteur découvre un angle différent, un point de vue qui ne faisait pas partie de l'équation de départ. Entre New-York, la Grèce et l'Écosse, on savoure cette saga comme un caramel en évitant de le faire fondre trop rapidement.
Les personnages masculins sont d'une grande profondeur. J'ai particulièrement aimé Fenno et la façon dont il aborde son homosexualité. J'ai tellement été touchée par ce quarantenaire new-yorkais que la troisième partie m'a brusquement déconnectée du roman.
Tout en moi refusait de faire la connaissance du troisième et dernier narrateur. J'aurais voulu crier pour que l'on me rende Fenno. J'ai donc lu la fin dans la frustration et la déception ce qui prouve la réussite, malgré quelques défauts, de Jours de juin.
Points, 654 pages, 2008