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36. L'hospitalité japonaise à Sydney

Publié le 15 mai 2010 par Melaniepiqpiq
Après un mois d'adorabilité kiwie, le retour à la normale (en terme d'amabilité) a été difficile. Les Kiwis nous avaient mises en garde: n'allez pas en Australie, people are not nice! Nous espérions qu'ils aient exagéré, la pseudo rivalité australo-kiwie les rendant injustes envers leurs pauvres voisins...
Eh bien non. Nos amis kiwis avaient dit vrai. Les conducteurs de bus nous engueulent quand on n'a pas la monnaie ou nous envoient balader quand on demande notre chemin (« I can't tell you what I don't know), les vendeuses sont revêches comme chez nous, et dans la rue, on se fait draguer lourdement après s'être faites bousculer par des gens pressés...
Ceci dit je ne veux pas prononcer de jugement hâtif: on va mettre ça sur le compte de la taille de la ville (gigantesque) et laisser une chance aux Australiens de la campagne...
Heureusement, la gentillesse de nos hôtes vient compenser toute cette rudesse.
Vous vous souvenez de notre ami japonais Hiro qui était venu nous rendre visite de Boston à San Francisco? (et que j'étais allée voir près de Boston l'année dernière). Son frère et sa petite sœur habitant à Sydney, il ne leur a pas donné le choix: « Il y a 2 amies à moi qui vont venir vous rendre visite ». Ils auraient pu râler... que nenni. Nous sommes accueillies comme des reines.
Je vous présente les deux personnages.
D'abord il y a le grand petit frère de 31 ans, Nori... quelle idée ont eu ses parents de lui donner un nom de bouffe (une algue si je me souviens bien, but I might be wrong). C'est un miracle que je ne l'aie pas encore appelé Maki, Sashimi ou Nigiri (les fans de nourriture japonaise souriront peut-être, les autres resteront perplexes). Pour l'instant, je m'en suis tenue à Niro (pas à cause de Robert de, mais de son frère) niveau déformation et je tourne 7 fois ma langue dans ma bouche avant de l'appeler pour éviter la gaffe du siècle, ce qui n'est pas idéal niveau spontanéité. Il travaille comme ingénieur à Sydney et en bon grand frère, n'attend qu'une chose avant de poser sa candidature en Afrique dans le domaine de l'aide au développement: que sa petite sœur de 22 ans, Kuara, ait terminé ses études.
Cette dernière n'est pas moins mignonne que son grand frère.
Une toute petite bonne femme en dernière année d'école de design, 35 kilos toute mouillée, 2 têtes de moins que nous, toute douce et réservée (ce qui ne l'empêche pas d'être rigolote comme tout), bref, on a l'impression d'être des éléphants à côté, voire des baleines. Elle nous propose du thé à peu près toutes les 10 minutes et je suis convaincue que si nous lui faisions part au milieu de la nuit de notre envie de manger des gencives de porc, elle courrait en acheter.
Quant à Nori, non seulement il nous laisse sa chambre et les meilleurs matelas, faisant du camping dans le salon, mais en plus, il nous demande à chaque fois la permission pour y entrer... même quand nous ne sommes pas dedans!! Le monde à l'envers...
Nous sommes restées 3 jours pour nous remettre du décalage horaire (2 heures, rendez-vous compte), profiter du calme et sympathique appart, visiter la ville, et surtout afin d'élaborer un plan pour nos 3 semaines au pays des kangourous. Je précise que fidèle à nos habitudes, nous n'avions pas ouvert le Lonely Planet avant d'atterrir à Sydney et n'avions absolument aucune idée du circuit que nous allions faire. Tout ce que je savais sur l'Australie en arrivant, c'est que c'est grand, qu'il y a des kangourous, des aborigènes et parfois des jeux olympiques.
Bon, je suppose que vous brûlez de savoir mes impressions sur la ville de Sydney... La première fut une envie de partir en courant.
Après 4 semaines dans le vide et le calme de la campagne néozélandaise, le contraste est saisissant. Forcément. Ça grouille de gens, c'est bruyant (qu'est-ce que ça va être à Hong Kong...), on se sent agressé.
Au-delà de ce choc préalable, nous avons quand même apprécié la ville. Elle se situe dans un cadre exceptionnel, c'est indéniable. Qui pourrait rester indifférent à un coucher de soleil en face du Harbour Bridge?
36. L'hospitalité japonaise à SydneyÇa aurait été encore plus idyllique s'il n'y avait pas eu une famille d'Allemands braillards à ma droite, une autre à ma gauche, prenant exactement la même photo que moi. Nous sommes poursuivies.
L'opéra multiconchyliforme en impose,
36. L'hospitalité japonaise à Sydney
tout comme les gens, qui ont en général beaucoup de style.
Dimanche, Nori nous a promenées un peu, nous présentant entre autres Bondi(prononcer bondaille) Beach, la plage la plus populaire de Sydney.
36. L'hospitalité japonaise à Sydneysurtout quand on y est
On peut y nager en toute sérénité car elle est protégée par des filets anti-requins. Cependant il faut veiller à ne pas sortir de la zone sécurisée (balisée par des drapeaux) car on peut être emporté par un mauvais courant ou se faire emboutir par une planche à voile, ce qui ne doit pas faire de bien.
Qu'avons-nous vu après? Élémentaire, mon cher: Watsons Bay! (OK, elle était très nulle, celle-ci.) Nous n'avons pas été très prévoyants. Dimanche + fête des mères en même temps = foule monstrueuse, mais la magnifique vue sur la ville compensait.
36. L'hospitalité japonaise à Sydney
En direct du restaurant où nous avons attendu 45 mn avant de recevoir une table, puis 30 autres avant de recevoir notre plat...
A peine 100 mètres plus loin, c'était déjà beaucoup plus calme.
36. L'hospitalité japonaise à Sydney
Ouf.
Nous avons farnienté sur la jetée en compagnie des barques.
36. L'hospitalité japonaise à Sydney
Un drapeau allemand approximatif sur le flanc de celle-ci? Non, le drapeau aborigène.
Pour mes amis les sportifs, rubrique jogging. J'ai enfin pu m'y remettre après 10 jours d'abstinence pour cause de genoux douloureux et dos en compote. Pleine d'enthousiasme et d'énergie, je suis allée explorer les environs. Je me suis vite calmée: ce fut absolument exténuant. Jamais plus de 10 mètres de plat dans le quartier résidentiel de Lane Cove où habitent Nori et Kuara, seulement des montées et des descentes. Calamiteux. J'ai vu un panneau « bushwalk », j'ai suivi la direction, me disant que quitte à ne me taper que des descentes et des montées, autant le faire dans la forêt. C'est seulement après, quand j'ai fait toute fière le récit de mon exploit matinal, que Nori m'a appris que les sous-bois grouillent de serpents et araignées. Gloups.
Alors, nos projets pour la suite... La réalisation en a été facilitée par le bon Nori qui a pris spontanément une semaine de congé pour nous accompagner dans une partie de notre périple australien. Qui se fera... en camping car!! Un de mes rêves se réalise. A deux seulement nous ne l'aurions pas fait à cause du prix et de notre manque d'assurance au volant, mais là, avec un homme pour nous accompagner (et donc conduire la plupart du temps) et partager les frais... on n'hésite pas une seconde! J'ai écrit « partager » car c'était l'idée au départ... mais maintenant que Monsieur a payé pour la location de notre mobil home 3 étoiles, il ne veut plus entendre parler de remboursement! Very embarrassing... « Vous paierez la bouffe » nous a-t-il dit. D'accord, mais même si on fait des restos 3 fois par jours, il sortira perdant.
Je disais donc que nous sommes en partance pour un road trip d'une semaine en camping car... On va longer la côte en passant par la barrière de corail jusqu'à Cairns. De là, nous allons probablement prendre l'avion pour Darwin(Nord) puis traverser le désert en train direction « Ayres Rock », le fameux rocher au milieu du désert censé être super connu (perso, je n'en avais jamais entendu parler mais je ne suis pas une référence), et enfin retourner sur Sydney en avion. .
Nos premières impressions de car campeuses dans le prochain post...
PS: une vidéo a été ajoutée avec succès dans le post 34 (enfin!!).

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