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Tout feu tout flamme

Par Borokoff
(300 ème article sur borokoff.com !)

A propos de L’agence tous risques de Joe Carnahan 3 out of 5 stars

Tout feu tout flamme

A la suite d’un coup monté, quatre « Rangers », accusés injustement de trahison et de meurtre par le gouvernement américain., décident de se venger. Parvenant à s’échapper de leur prison, ils deviennent des mercenaires traqués par la CIA mais aussi les meilleurs amis du monde. Pourtant, ils ne sont pas au bout de leur peine pour prouver leur innocence…

Adaptation de la célèbre série télévisée américaine des années 1980, créée par Stephen J. Cannell et Frank Lupo (en anglais The A-team), L’agence tous risques est plutôt réussi entre l’humour, souvent drôle, de ces quatre hurluberlus excentriques, et une mise en scène enlevée voire explosive.

Il y a du rythme, de l’action, des rebondissements, certes des grosses ficelles comme pour une superproduction de ce type (bien plus chère que le dernier Robin des Bois ou Prince of Persia : les sables du temps), mais les quatre mercenaires de L’agence tous risques sont fidèlement dépeints dans leur folie et leur caractère « tête brûlée ». Dans les liens affectifs et l’amitié qui les unissent aussi. On retrouve leur sens de la créativité pour inventer des traquenards explosifs et millimétrés. C’est ce côté « Mac Gyver » qu’on avait un peu oublié. Hannibal (Liam Neeson, si si) & Co sont d’abord des artistes avant d’être des bourrins et de tout faire sauter.

Looping (très bon Sharlto Copley) est un inventeur surdoué, Futé (Bradley Cooper) un charmeur inimitable, Hannibal un stratège de génie et Barracuda une force de la nature dont le côté renfrogné finit par faire rire. Et la sauce prend, le réalisateur frôlant parfois, tout en réussissant à l’éviter, le piège de la caricature et du rire facile. Ses sketches sont parfois lourds mais on s’amuse et on rit de bon coeur. C’est déjà pas mal.

N’oublions pas que le cinéma est aussi et par essence un produit de divertissement, un art qui dans sa légèreté, n’a d’autre ambition que de distraire. Sans prétention. Cette mission, L’agence tous risques la remplit très bien. Une fois n’est pas coutume dans ce type de superproduction (c’est devenu une obligation, on dirait même), la France ramasse sa petite vanne « anti-Français » et cette fois, c’est une journaliste de Le Monde qui en fait les frais, victime de sa naïveté et de sa fascination pour Futé.

L’agence tous risques réjouit et l’alchimie fonctionne entre son côté pastiche (la voix répétant « Lynch, lynch » à la fin parodie le bizarre des films de David Lynch), l’outrance de ses personnages, son rythme effréné et ce mélange d’action et policier. Une bonne surprise, donc. Et une bonne pioche…

www.youtube.com/watch?v=Yu81rqZzbPY


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