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J’ACCUSE : « Un "pays de merde", dans un monde de "TARÉS" ! » [FIN]

Publié le 20 juin 2010 par Raoul Sabas

[FIN]

Aujourd’hui, par ailleurs, la superstition musulmane est devenue la source de condamnations moralisatrices sous couvert d’accusations d’ « islamophobie » et de « stigmatisation de l’islam », sans jamais s’occuper davantage du fond superstitieux de toutes les religions confondues. Ainsi vos « Grandes Gueules » volent-elles au secours de la superstition musulmane, au point qu’il serait interdit dans un État laïque de critiquer l’islam, tant dans ses pratiques d’un autre âge (sharia et fatwa notamment), puisque contraires aux valeurs du catéchisme universel contemporain en matière d’égalité des sexes et de liberté  d’expression, que sur le dogme qui les fonde ; une preuve de plus de l’obscurantisme de notre époque.

Il suffit pour en témoigner d’évoquer Voltaire, Spinoza et le petit père Combes dans une République courageuse, la Troisième, qui fait de l’ombre à notre république des lâches, selon le titre de l’ouvrage de Rachid Kaci – une lâcheté intellectuelle indiscutable, ainsi qu’en apportent la preuve les quelques cinq cents lettres adressées à presque tout ce que la France compte, aujourd'hui, comme soi-disant « élites », tous milieux confondus.

Toutefois, s’il vous venait à l’esprit l’idée saugrenue, après ces propos contre la religion en général et l’islam en particulier, de faire l’amalgame entre la légitime critique d’idées - y compris celles de la religion dans une république laïque ! - et des attaques personnelles contre les fidèles, et donc de me traduire, éventuellement, en justice pour propos racistes envers les Arabes, je préfère vous prévenir que, trivialement parlant, vous prendriez assurément un bock comme jamais auparavant, ainsi que je l’ai aussi écrit à Nicolas Sarkozy, et également en envoi recommandé avec accusé de réception.

A ce jour, cependant, seul le récépissé postal, daté du 8 mars 2010, tient lieu de réponse contraire argumentée – une preuve, s’il en est que même les puissants, qui nous gouvernent, sont désarmés devant LA Vérité éternelle absolue, et par ailleurs ne sont pas assez courageux intellectuellement pour oser l’affronter !

Mais je n’insiste pas davantage, car vous trouverez de plus amples arguments dans le courrier joint adressé à vos soi-disant « Grandes Gueules » conformistes, qui colportent à longueur d’antenne les mensonges et les « croyances au miracle » de la pensée unique du jour - celle des « vertueux autoproclamés » !

Je me limite donc ici à comparer brièvement le siècle des Lumières avec un Voltaire, ardent combattant antireligieux malgré les risques encourus alors, et le nôtre, avec son pseudo-philosophe Bernard-Henri Lévy volant au secours de l’islam en tenant des propos totalement antiphilosophiques, au point de déclarer sur Europe I, au sujet de l’islam et du Coran : « C’est une grande religion, c’est un grand Livre ! » - et ce, face à Ayaan Hirsi Ali, une musulmane précisément frappée d’une fatwa !

En vérité, un philosophe qui fait l’apologie d’une religion, quelle qu’elle soit, c’est tout sauf un philosophe, c’est un « philosopheur », et il a tout à apprendre de la philosophie ! Mais notre époque n’en est pas à cela près, comme en témoigne ce propos surréaliste entendu le 13 courant sur France Culture, où la présentatrice d’une émission religieuse n’hésitait pas à qualifier un intervenant de « prêtre et philosophe », ce qui est tout à fait incompatible, comme vous en trouverez une explication philosophiquement argumentée dans le texte annexé, Mensonges et lâcheté des élites.

Pour terminer sur le moralisme ambiant, ou superstition moraliste, je rappelle brièvement qu’il se fonde seulement sur trois fictions, qui n’en sont pas moins à l’origine des condamnations moralisatrices d‘aujourd’hui - mais aussi d’hier et de demain !

La première fiction consiste à décréter la prétendue coexistence d’un Bien et d’un Mal soi-disant absolus, ce qui est une impossibilité absolue par définition, comme démontré dans les documents annexés. De surcroît, compte tenu de ce qui précède sur l’ « Idéal en soi », les valeurs morales de Bien et de Mal sont seulement « relatives » à des individus et à des groupes d’individus, mais cette « relativité », qui se manifeste au quotidien dans le temps et dans l’espace, suffit à invalider toutes les condamnations moralisatrices des censeurs autoproclamés.

QUI, donc, les a fait juges, en effet, de décider de l’« absoluité », du caractère absolu, de toutes les valeurs morales sans exception, hormis leur devise favorite : « Je suis vertueux, donc je condamne » - à moins que ce ne soit l’inverse ! Pour invalider définitivement leur prétention  à juger « absolument » du Bien et du Mal, à jamais relatifs sur Terre, je livre à votre réflexion ce mot de Spinoza :

« Nous ne désirons pas une chose, parce qu’elle est bonne (absolument bonne ou bonne "en soi"), c’est, parce que nous la désirons, que nous la jugeons bonne. » 

De plus, intellectuellement parlant, un Bien « absolument absolu » devrait comporter exclusivement du positif, des avantages, tandis que le Mal « absolument absolu » ne présenterait que du négatif, des inconvénients. Or ceci ne pourrait exister que dans l’hypothétique dualisme d’un Idéal du Bien et du Mal absolu : pas dans un monde, le nôtre, où TOUT est relatif et RIEN n’est absolu ! Et dans ce monde, précisément, TOUT comprend des avantages et des inconvénients, entre lesquels tranchent seulement les intérêts égoïstes, individuels et/ou collectifs, des quelques six milliards d’humains d’aujourd’hui – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire ! A défaut, arrêtez donc de mentir et de tromper l‘opinion, en vous présentant en « Juge suprême », vous les « vertueux » autoproclamés ! ! !

La deuxième fiction du moralisme est la division artificielle des humains en deux catégories : les bons, les « vertueux », les soi-disant antiracistes aujourd’hui, nous,  et les mauvais, les « salauds », les racistes, eux, alors qu’il n’y a que des individus égoïstes, TOUS sans aucune exception (à commencer par moi) – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire ! Et cet égoïsme naturel commun à tous les humains conduit aux mensonges et à l’hypocrisie pour précisément le cacher, car, comme disait  Constantin Brunner, philosophe juif allemand (1862-1937), auteur, entre autre, d’un ouvrage intitulé « L’homme démasqué » : « L’être humain montre plus volontiers ses fesses que son égoïsme » !

Nos contemporains l’illustrent à merveille, notamment à propos de la « discrimination », ce soi-disant grand fléau de l’époque, puisque certains, à savoir les prétendus « vertueux » antiracistes, y échapperaient. En conséquence, ils s’autorisent à dénoncer les Autres en oubliant leurs propres turpitudes, ici ou ailleurs, ainsi qu’il en va au Proche et Moyen-Orient, sur le continent africain et en terre d’islam en général, comme établi dans les courriers joints à travers des exemples relativement récents ou d’actualité, y compris l’esclavage. Alors, que toutes ces communautés, donneuses de leçons de morale aux Autres, commencent à balayer devant leur porte, et la France ne s’en portera que mieux, débarrassée ainsi de leur poison qu’elles instillent quotidiennement au travers de leurs condamnations moralisatrices, de leurs accusations moralisantes partisanes, parce qu’intéressées - égoïsme naturel humain oblige !

Il serait bon de leur rappeler constamment, pour peu qu’elles en auraient déjà eu conscience,  qu’il n’y a pas sur Terre d’individus ni de groupes d’individus, « TOUS » critères d’appartenance confondus, réellement irréprochables. Face à l’Idéal, en effet, chacun est forcément coupable, coupable de crime de lèse-Idéal : pas de quoi, par conséquent,  faire culpabiliser les Autres et jeter l’opprobre sur eux au nom de croyances superstitieuses, telle la fable des bons et des mauvais déjà dénoncée, voici bientôt deux mille ans.

Pour terminer, je mentionne, sans argumenter, la croyance superstitieuse en un prétendu « libre arbitre », en vertu duquel il suffirait de vouloir pouvoir, ce que les « vertueux moralisateurs » appliquent aussi au soi-disant « libre choix » entre le Bien et le Mal, de façon à mieux enfoncer ceux qui sont censés mal agir. Ils sont jugés d’autant plus coupables qu’ils avaient le choix, le libre choix, de bien agir, même en cas de danger de mort  - mais que les censeurs nous  démontrent d’abord ce que sont réellement le Bien et le Mal absolus, source de leurs condamnations moralisatrices bien réelles !

Je m’en tiens là dans l’attente de vos éventuelles objections sur des points très précis de désaccord, ce qui serait déjà préférable à l’obstination dans le silence et le refus de débattre,  ainsi que de votre argumentation intellectuellement et philosophiquement étayée. A défaut, vous manifesteriez votre intention délibérée de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » de notre monde, donc à tromper et à manipuler l’opinion : vous avez dit « vertueux » ? !

Dans l’éventualité d’une réponse argumentée, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Annexe : I -  Texte, Mensonges et lâcheté des élites

             II - Lettre du 4 juin 2010 aux « Grandes Gueules » de RMC Info

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