Voir le billet consacré aux deux premiers tomes de la série: ici.
• Tome 3 – Le Prince Charmant (Dargaud, collection Poisson Pilote – 2008)
Initiallement prévue en deux tomes, voici pourtant de nouvelles aventures de cette attachante Miss pas touche.
Elle voudrait quitter le bordel dans lequel elle avait enquêté pour retrouver le meurtrier de sa soeur, mais se retrouve coincée. Son amie Annette n’est plus là pour la défendre, et Holly lui fait toujours des misères.
Jusqu’au jour où un nouveau client arrive. Antoine, blond, costard, de bonne famille, souriant, gentleman : et il ne lui demande rien. Ca devient sérieux. Il lui demande sa main, se fiancent. Sa mère est furieuse, mais il n’en fait qu’à sa tête, défendant sa Miss pas touche.
Elle avait trouvé l’amour, il n’était pas comme les autres hommes… puis après une dispute avec sa mère qui voyait d’un mauvais oeil cette relation, il disparait.
« C’est comme ça, on a plus de chance de croiser le grand méchant loup que le prince charmant. » avait dit l’une des filles de la maison.
Un album qui alterne entre des moments sentimentaux et une chute à suspense.
→ Vous pouvez cliquer sur la couverture pour feuilleter un extrait sur le site de l’éditeur.
• Tome 4 – Jusqu’à ce que la mort nous sépare (Dargaud, Poisson Pilote – 2009)
Oh là là, je ne m’attendais pas du tout à ça! Pas du tout aimé cette « conclusion », ce tome final, que j’ai trouvé complètement déconnecté des trois premiers tomes.Après avoir été droguée par Holly qui ne lui veut décidemment rien de bon, Miss pas touche n’a pourtant pas d’autre alternative que de retourner au Pompadour. Et plus que tout, elle veut retouver son Antoine.
Elle parvient à retrouver sa trace : il a été interné dans une clinique sur l’ordre de sa mère. Il serait malade et doit se faire opérer. C’est à partir de là que j’ai absolument détesté cet album. Antoine doit se faire opérer car il est un « inverti ». J’ai croisé ce terme lors de recherches universitaires sur Oscar Wilde : c’était un terme utilisé en médecine et en justice pour désigner les homosexuels, à la fin du 19ème et au début 20ème. Antoine se révèle (comme un cheveu sur la soupe…!) attiré par les hommes, et sa mère veut le « guérir de cette maladie ».
Blanche est furieuse, ne comprends pas, je cite : « Ce n’est pas possible, vous avez l’air tellement normal! » (sans commentaire), mais ne compatit pas du tout à son sort, marchant donc avec l’intolérance de son époque. Elle espère juste qu’après l’opération, il sera guérit, « normal » , et qu’ils pourront roucouler et se marier comme prévu. Elle le laisse donc à la clinique et il se fait percer et charcuter le crâne, pour le remettre sur le droit chemin.
Blanche finit complètement tarée, il n’y a pas d’autres mots, à rêver qu’Antoine, avec sa belle cicatrice (sic), l’aime comme avant et qu’il est guérit! Mais voyez-vous ça!
Le souvenir sympathique des trois premiers tomes s’est beaucoup effacé avec ce tome 4 qui est de mauvais goût (je n’aime pas cette expression mais je ne trouve rien d’autre, et encore j’avais écrit bien pire tout de suite après la lecture), vraiment dommage…
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