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Le polar de l'été

Par Olif
IMGP9476.JPG Boire malin et authentique devient une véritable sinécure. Heureusement, Marianne est là. Une Marianne qui dit et montre tout, avec toujours autant d'anti-conformisme, à l'image de celle du Maître Maester. Une Marianne affable, qui veut nous aider au bon boire, après résolution de l'énigme policière de l'été, dans l'éditorial de son hors-série Spécial Vins 2010. "Qui veut tuer le vin de France?", s'interrogent avec acuité Périco Légasse et Éric Conan. Suspect n° 1: Bruxelles,  qui veut harmoniser les pratiques et standardiser les produits, pour que le consommateur Lambda s'y retrouve plus facilement dans la jungle des supermarchés. Ce Mr Lambda commence à nous les briser menu menu!
"Véritable machine à broyer les spécificités et les différences nationales", la Commission Européenne fait tout pour qu'on la pense inféodée aux gros lobbys productivistes, ceux qui ne pensent qu'à s'enrichir en surfant sur la vague tendance. Le bio est porteur, il faut alors trouver comment le rentabiliser. Ce qui revient en fait à le vider de sa substance en l'assimilant à un bête produit de grande distribution. Les chausse-trappes de Bruxelles ne devraient pourtant pas parvenir à assassiner le vin de France, comme ils ne sont pas parvenus à cuire le lait crû comme ils l'auraient voulu. "Une nouvelle saloperie que nous ne  devons pas laisser passer." On croise les doigts et on se tient prêt à faire, une fois de plus, de la résistance. "L'AOC, c'est la carte d'identité nationale du vin de France". Même s'il est évident qu'elle ne saurait être garante de qualité, la faire voler en éclat pour simplifier l'offre est complètement paradoxal, à l'heure où les plus grandes nations viticoles en terme de volume cherchent à se fabriquer une histoire et un terroir, susceptibles de légitimer leurs produits dans l'excellence. Après cet édito qui donne le ton, on peut lire, quelques pages plus loin, un billet d'opinion sur le soufre et son usage, c'est tendance! Bon ou mauvais, trop ou pas assez. Trop, pour masquer une viticulture aléatoire et une vendange médiocre,  pas  assez, chez ceux qui aiment parfois jouer avec le feu par idéologie. Quand l'intelligence de l'argumentation cotoie l'objectivité, le lecteur-consommateur en sort grandi, pouvant à la fois comprendre aisément les enjeux et se forger sa propre expérience en connaissance de cause. Et,  j'espère, surtout comprendre que, du soufre, même s'il y en a besoin, point trop n'en faut, de toute évidence, ce qui implique un gros travail en amont, à la vigne. Si l'on ne veut pas être condamné à ne boire que du Coca-Cola et/ou prendre 2 cp de Paracétamol entre chaque verre de vin ingurgité. Mais, après tout, chacun ses (mauvais) goûts... Sinon, ensuite, une belle sélection de plein de beaux domaines, de plein de belles bouteilles et de  plein de bons vignerons. De quoi bien boire tout l'été... L & C, un tandem sur lequel il faut compter en matière de critique vinique intelligente. Juste derrière le R & B, en fait. Olif

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