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Mes indispensables : The Smiths - The Queen Is Dead (1986)

Publié le 27 juillet 2010 par Toto
Mes indispensables : The Smiths - The Queen Is Dead (1986)Comment parler des Smiths aujourd'hui ? Comment parler d'un groupe qui a squatté presqu'exclusivement ma chaîne hi-fi pendant une année entière, reléguant au placard tous mes autres disques - il faut dire qu'à l'époque, j'écoutais Genesis, Dire Straits ou encore Queen : god blessed Morrissey ! Je découvrais donc les Smiths, malheureusement sept ans après leur séparation, à la fin de mon adolescence. Les Mancuniens sont d'ailleurs souvent considérés comme une formation très liée à cette période de la vie, parlant à coeur ouvert à tous ces jeunes adultes en devenir, un peu timides, gauches, ne sachant pas comment faire, surtout avec les filles. "Shyness is nice" nous confiaient-ils justement sur l'éternel "Ask", comme une libération pour une toute une jeunesse en proie au mal être et éprouvant les pires difficultés à trouver sa place dans la société et dans la vie en général. Morrissey, ce romantique misanthrope, agissait alors comme un grand frère, sachant trouver les mots justes pour parler à tout un chacun et délivrer ainsi les clés pour ouvrir les portes restées jusque là désespérément closes : "Send me your pillow, the one that you dream on and I'll send you mine". Il nous avouait aussi que le beau gosse de la classe, celui que tout le monde enviait, n'avait pas forcément une vie meilleure que la nôtre ("If you're so very good-looking, why do you sleep alone tonight ?") à l'image du Alain Delon agonisant sur la fameuse pochette de "The Queen Is Dead".
Mes indispensables : The Smiths - The Queen Is Dead (1986)Depuis la fin prématurée du groupe et une discographie en tous points exemplaires, Morrissey poursuit laborieusement une carrière en solo, qui connaîtra malgré tout quelques hauts ("Vauxhall And I" ou encore le plus sous-estimé "Southpaw Grammar"). Mais souvent mal entouré - n'est pas Johnny Marr qui veut - sa musique n'aura plus la légèreté et la fraîcheur d'antan. Les années ont donc passées, nous sommes devenus responsables, majeurs et vaccinés, avons aussi gagné en assurance (si, si, un peu quand même !) mais, à l'écoute de "The Queen Is Dead", le chef d'oeuvre incontestable des Smiths,  et de ses dix classiques instantanés, on s'aperçoit finalement que rien n'a foncièrement changé car c'est toujours cette même envie de replonger inlassablement la tête la première dans ce bain de jouvence qui prédomine. L'adolescence, cet âge des possibles : "I know it's over", peut-être, mais malgré tout, "There is a light that never goes out". Définitivement.
Clip de "There Is A Light That Never Goes Out" :

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