Quai aux Briques, un mercredi soir!
Non, on va pas bouffer du poisson chez François, ou au Vistro ou Bij den Boer... on a un rendez-vous blues/rock au Merlo.
Fred Lani &
Superslinger
Encore, tu me dis...
C'est quoi ce superslinger?
Un American dish pour obèses? Un guerrier Assyrien?
J'en sais rien, c'est les potes de Fred: t'as son frérot, Bert, seconde guitare et some vocals - Gerry aux drums (non, il est pas mongol) et Cédric à la quatre cordes.
A 21h30' tapante, vont nous envoyer les premières salves d'un blues rock musclé.
'Vision of Yesterday' titre nostalgique et bluesy , que tu peux entendre sur leur dernier effort discographique ' Second Life'.
Bertje au chant pour 'King of Soul' sentant la country à la sauce Richards/Jagger.
'Runnin after you' nerveux et speedé, car la nana galope comme une gazelle.
' The old man in the box' ...he's a stranger to himself... un jeu tout en finesse sur rythmique balèze.
Ce band est hyper- soudé.
Pour suivre, une longue plage d'un blues wallon, 'Red Gun Hand'.
Qui a tué André Cools?
Du travail soigné ( on te parle pas du meurtre, hein fieu!).
Un petit Chicago blues, Bruxelles? ' I can't be satisfied' , Muddy Waters 1948.
Les Stones ou Dr Feelgood, aussi, souhaitaient... some old graveyard to be your resting place... à cette bonne femme pas claire.
Fin du premier set:un 'Change' bien carré, avec petit solo de batterie à la clé.
De l'énergie à revendre, Fred et ses potes.
Les compos tiennent la route, les guitares couvrent toute la palette des émotions: elles peuvent être hargneuses, métalliques, sensibles, plaintives ou entamer une joute fraternelle sous les regards narquois des peu chevelus complétant le quartet.
Le Merle est content!
Set 2, après ravitaillement cervoise.
''One Dime' du blues rural électrifié... en 2010 tu peux pas faire grand chose avec quelques cents en poche.
'Train fare' du blues ferroviaire classique.
Le radiophonique 'Kings and Queens' avec ses ooh ooh ooh's.... purulents, te rappelant les Stones de 'Sympathy for the Devil'.
De la belle ouvrage!
Tiens les voilà, les Glimmer Twins: ' Crackin'Up', une version latino, proche de la sensibilité Willy De Ville.
Fait chaud et soif dans ce zinc' Ventilator' , un méchant rock zeppelinien.
'Second Life' gluant et narratif.
Grosse artillerie pour le tonitruant blues rock 'Big Smoke', aux relents Jimi Hendrix, ça arrache un max!
'Stop the Battle' aura des odeurs sixties, style Pretty Things ou Small Faces.
On met fin au combat par un boogie massif , dédicacé au brave Steven, affalé au comptoir et éclusant sa 15ème Hoegaerden: ' Drunken Boogie'.
Présentation des artificiers...Eh, Fred, tu t'en vas?
Vais prendre l'air.
Le mec sort par la fenêtre et s'en va jouer une aubade aux carpes du bassin bruxellois.
Carpe Diem...
Méchant numéro.
Un pti bis, misschien?
'How long'.
C'est comme vous le sentez, les gars!
Jolie ballade nocturne.
Vous êtes bien aimables, Bruxelles.
Nog eentje: 'Failure' , un downtempo frémissant.
Et avant le dodo pour vénérer le King , un vicieux ' That's alright, mama'.
Anyway you do!