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KICK-ASS : coup de projo’ sur les supers héros

Par Tom

Kick-Ass

Disponible depuis peu en format DVD / Blu-Ray, "Kick-Ass" bien qu’il bénéficie d’un capital sympathie certain auprès de quelques quotidiens, ne devrait toutefois pas marquer les annales des grandes adaptations de Comics. Arrivé peut-être un peu tard après le "Watchmen" de Zack Snyder, le film de Matthew Vaughn présente toutefois une belle petite galerie de personnages brassant acteurs matures confirmés et jeunes pouces qui devraient rapidement décoller dans les tabloïds. Présentation sur le fil du rasoir…

Quand Nicolas Cage joue les Batman

Après avoir tenu des rôles assez "électriques" notamment dans "Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle-Orléans", "A Tombeau ouvert" ou encore dans "Leaving Las Vegas", on savait depuis longtemps déjà que Nicolas Cage n’a pas foncièrement de plan de carrière et se laisse plutôt guider selon l’humeur du moment. Résultat des courses, Cage a toujours ses fans mais sa filmographie est qualitativement un peu (beaucoup) en dents de scie. Avec "Kick-Ass", notre acteur - campant pour l’occasion un ex-flic, père irresponsable et passionné par les grosses gâchettes - nous prouve une nouvelle fois qu’il ne craint pas d’interpréter des personnages assez… comment dire… "spéciaux" !

Kick-Ass

Face à lui, nous retrouvons Mark Strong... Assez intéressé par le cinéma de Guy Ritchie ("Revolver", "Rock’N’Rolla") et les adaptations historiques ("Tristan & Yseult", "Victoria : les jeunes années d’une reine"), notre acteur londonien a bien reçu les félicitations du jury, précisément, en interprétant un prince valeureux mais aussi égocentrique à l’occasion du "Stardust" de Matthew Vaughn. Un réalisateur que Strong retrouve justement ici avec "Kick-Ass". Depuis, 2006 et "Le Mystère de l’étoile", Mark Strong a peaufiné son interprétation du méchant pas beau avec de très belles affiches comme "Sherlock Holmes" (toujours de son ami Guy Ritchie) et le "Robin des Bois" de Ridley Scott. Pas de nuance ou de surprise avec "Kick-Ass" : Mark Strong tourne une nouvelle fois devant la caméra de Vaughn et campe, pour la énième fois, les vilains de service… Une gamme de rôles qui lui va, c’est vrai, à ravir !

Evan Peters, Aaron Johson et Clark Duke

L’impact de ces deux acteurs, Cage et Strong, sur "Kick-Ass" se concentre presque exclusivement autour des inspirations très polar - façon Gangsters et Vendetta - qui transpirent de ce long-métrage. Ce dernier explore toutefois encore plus le thème des adolescents fascinés par l’enivrant monde des supers héros. A ce titre, Vaughn et son équipe se sont offert les services de quelques bonnes bouilles du cinéma Teenagers de l’Oncle Sam. On pense principalement à Christopher Mintz-Plasse et à Clark Duke alors qu’un acteur comme Aaron Johnson n’avait jusqu’ici pas foncièrement fait parler de lui ! Mais ce serait bien triste de cracher sur une jeune révélation… A l’image également de la petite Chloe Moretz, Little "Veuve Noire" en puissance !

Christopher Mintz-Plasse

Si l’on vient surtout de découvrir Clark Duke avec "La Machine à démonter le temps" ("Hot Tub Time Machine") récemment sorti sur grand écran, la frimousse malingre de Mintz-Plasse n’est plus à présenter aux spectateurs qui ont vu les disgracieux "L’An 1 : des débuts difficiles", "Les Grands frères" ainsi que l’incontournable "SuperGrave". Ce casting volontaire et clairement orienté ne permettra cependant pas à cette aventure signée Matthew Vaughn de nous épargner quelques longueurs et finalement d’accoucher d’un "épisode" assez classique bien que le goût de la réalité choc et de la violence gratuite, déployé par le metteur en scène, constitue pour certains une forme d’"art cinématographique"… Vraiment, ça se discute ! Autant mettre des piments dans de la compote pour bébé !


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