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Diary of the dead : Chronique des morts-vivants (Diary of the dead)

Publié le 15 octobre 2010 par Cinephileamateur
diary_1.jpgCinéphile du jour, bonjour !!! De tout les films que j'avais prévu de voir pendant mon cycle film de zombies, celui pour lequel j'avais plus de crainte, c'est pour ce "Diary of the dead : Chronique des morts vivants". Ca à beau être signé George A. Romero, les mauvais échos que j'en ai entendu et surtout le fait que ce soit filmé caméra à l'épaule alors que je ne suis pas fan de ce procédé faisais que j'avais hâte de le découvrir certes, mais que j'avais quelques réserves tout de même à son sujet... Pour connaître mon avis sur ce film, je vous invite donc à cliquez sur "Lire la suite"...
"Je crois que c'est le moment de partir."
Il s'agit d'un film d'épouvante américain qui est sorti en France le 25 juin 2008 (le film est sorti aux Etats-Unis le 15 février 2008) et dont la durée est de 1 heure 35.
"Diary of the dead : Chronique des morts-vivants" est un film écris et réalisé par George A. Romero.
Le film à été produit par Sam Englebardt, Peter Grunwald, Paula Devonshire, Art Spigel et Ara Katz.
La bande originale à été composée par Norman Orenstein.
Film interdit en salles aux moins de 12 ans.
Films de George A. Romero chroniqués sur ce blog : "La nuit des morts-vivants", "Zombie", "Le jour des morts-vivants", "Land of the dead : Le territoire des morts"

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"Diary Of the Dead" a obtenu le Prix de la critique au Festival de Gerardmer en 2008.
Lorsque George A. Romero a mis en chantier son "Diary of the Dead", il pensait être le premier, sinon parmi les premiers, à utiliser une caméra DV sur l'intégralité du long métrage. Mais, selon ses propres termes, il s'est finalement fait coiffer au poteau par un certain Brian De Palma avec "Redacted" et Matt Reeves avec "Cloverfield" !
Au sujet de la toute puissance des médias, George A. Romero déclare : "J'aime bien me pencher sur le sujet. D'autant qu'aujourd'hui, chaque fois que l'on a une "information", il me semble qu'il s'agit surtout d'une vision de cette information et non de la véritable information. Je pense que les médias, au lieu de nous donner de l'information brute, ne cessent de l'interpréter et de la déformer. Et donc on nous donne un jugement de l'information. Ce qui est intéressant avec l'internet, c'est qu'on peut au moins recouper sous plusieurs angles la même information et donc parvenir à une certaine "vérité" sur cette information. Avec la télé, vous devez subir le message que telle ou telle chaîne veut faire passer. Mais bien sûr, il faut faire attention à ce qui se trouve sur l'internet car il y a tout de même une sacré cohorte de dingues avec des blogs de toute sorte qui racontent n'importe quoi." Et d'ajouter : "C'est effrayant comment on peut faire croire n'importe quoi à n'importe qui avec un beau site et de belles promesses. Et puis je trouve que l'internet, la télé et les médias en général tribalisent de plus en plus les gens en société. On assiste à une segmentation de la population en centaines de petites tribus qui refusent de faire "un", de mettre en commun. De plus en plus, c'est chacun pour soi et chez soi. Cela devient vraiment dangereux et on va très vite perdre le sens de notre humanité... Donc c'est tout ce que je dénonce dans mes films. Avec évidemment un maximum de scènes gores pour vous distraire entre deux discours politiques.".
George A. Romero fait une apparition en caméo dans "Diary of the dead". L'officier de police qui tente de dissimuler l'irruption des zombies lors de la conférence de presse, c'est lui ! Toujours du côté des caméo, on peut aussi noter la présence de Quentin Tarantino, Guillermo Del Toro, Simon Pegg, Wes Craven, et même celle du maîtres de l'horreur, Richard Bachman, alias Stephen King ! Tous ces acteurs-réalisateurs sont grimés en journalistes audio ou vidéo; à vous de les reconnaître !
Le tournage de "Diary of the dead" n'aura duré que 23 jours!
Les réactions des fans de George A. Romero sur "Land of the dead (le territoire des morts)" ont été plutôt mitigées. Certains lui ont reproché en effet d'avoir livré un opus trop commercial, pas assez contestataire et véhément. Un message semble-t-il parfaitement reçu par le cinéaste, qui déclare : "Land of the dead était un film de studio. Dès sa mise en chantier on m'avait mis en garde quant au fait de tourner pour Universal, mais il s'est avéré qu'ils m'ont laissé faire le film que je voulais. Quand je l'ai tourné, il était impossible de savoir si une suite se ferait ou pas, parce que ce sont des décisions qui se prennent après la sortie. Je ne me suis pas posé ce genre de questions afin de pouvoir me concentrer sur l'histoire que je voulais raconter et le faire le mieux possible. Mais, même si j'aime beaucoup ce film, j'ai craint qu'il y ait une suite encore plus “ grosse ”, aux airs de jeux du cirque un peu ridicule. J'avais pensé, avant même d'avoir attaqué Land of the dead, faire un autre film de morts-vivants, à plus petite échelle. C'est devenu Diary of the Dead où l'on suit un groupe de personnages face à des événements similaires à ceux de La Nuit des morts-vivants."
Le budget de ce film est estimé à 4 millions de dollars. En France, "Diary of the dead : Chronique des morts-vivants" à totalisé 142 845 entrées.
"Diary of the dead : Chronique des morts-vivants" est le titre français du film "Diary of the dead" dans sa version originale. Voici différents titres que ce film peut avoir en fonction du pays dans lequel on le visionne :
  • El diario de los muertos (Argentine / Espagne),
  • Ölülerin günlügü (Turquie),
  • Dnevnik zivih mrtvaca (Croatie),
  • Holtak naplója (Hongrie),
  • Le cronache dei morti viventi (Italie),
  • To imerologio ton nekron (Grèce)...

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Le casting du film :

Michelle Morgan (Debra Moynihan), Shawn Roberts (Tony Ravelo), Nick Alachiotis (Fred), Joshua Close (Jason Creed), Laura DeCarteret (Bree), Joe Dinicol (Eliot Stone), Amy Ciupak Lalonde (Tracy Thurman), Tatiana Maslany (Mary Dexter), Megan Park (Francine Shane), Todd Schroeder (Brody), Chris Violette (Gordo Thorsen), George A. Romero (Le chef de la police), Scott Wentworth (Andrew Maxwell), Philip Riccio (Ridley Wilmott), Guillermo Del Toro / Wes Craven / Simon Pegg / Stephen King / Quentin Tarantino (Journalistes audio)...
Le synopsis du film :

Des étudiants en cinéma tournent, dans une forêt, un film d'horreur à petit budget, lorsque la nouvelle tombe au journal télévisé : partout dans le pays, on signale des morts revenant à la vie.
Témoins de massacres, de destructions et du chaos ambiant, ils choisissent alors de braquer leurs caméras sur les zombies et les horreurs bien réelles auxquels ils sont confrontés afin de laisser un témoignage de cette nuit où tout a changé.
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De tout les films que j'avais prévu de voir pendant mon cycle film de zombies, celui pour lequel j'avais plus de crainte, c'est pour ce "Diary of the dead : Chronique des morts vivants". Ca à beau être signé George A. Romero, les mauvais échos que j'en ai entendu et surtout le fait que ce soit filmé caméra à l'épaule alors que je ne suis pas fan de ce procédé faisais que j'avais hâte de le découvrir certes, mais que j'avais quelques réserves tout de même à son sujet.
Dès le début, j'ai eu un peu de mal à accrocher à ce film. Si dans son concept je trouve que le film avait de quoi être intéréssant, j'ai eu du mal à me passionner pour cette intrigue que j'ai rapidement trouvé bancal. Habitué à mieux dans un scénario de George A. Romero, j'en attendais peut être un peu trop mais même si ce film n'est pas une suite de sa cultissime saga des morts-vivants, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à une parodie. En temps normal, je n'ai rien contre ce genre de film mais pour le coup, c'est vraiment pas du tout ce à quoi je m'attendais et ça m'as beaucoup déstabilisé. Est ce que tout est mauvais pour autant ? Non. Dans son intrigue Romero arrive tout de même à placer une satire sociale intéressante qui vaut quand même qu'on s'y intéresse. Cette fois ci, après avoir été un élément très important dans ces autres films, les médias vont être pointés du doigt. De façon beaucoup moins subtil qu'auparavant, le film va nous montrer les travers d'une société où tout est dans le visuel et où au final c'est surtout la population à travers leurs récits qui vont pouvoir retranscrire au mieux une réalité que les médias ont tendance à déformé bien souvent dans le but de faire du spectaculaire. Comme toujours également, l'Homme va être pointé du doigt et va se retrouver être un prédateur pour lui même, capable de s'autodétruire au lieu de s'entraider les zombies ayant une nouvelle fois plus qu'à se servir de la bêtise de la nature humaine. Même cette bêtise d'ailleurs va être montrer de façon maladroite je trouve comme cette scène finale avec des chasseurs qui manque beaucoup de finesse là où à la fin du film "La nuit des morts-vivants", le message avait réussi à nous atteindre. Si tout est mâché pour nous faire passer un semblant de message, c'est aussi en grande partie parce que le film vire rapidement au nanar. Au regard de certaines scènes (comme celle du défibrillateur pour ne citer que celle ci ;-) ), j'ose croire que ce côté comique est totalement assumé et si c'est le cas c'est réussi car on ris au lieu d'être effrayé mais ça reste quand même regrettable je trouve car du coup, la satire qu'on essaie de placer ne sers plus strictement à rien, n'ayant plus aucun impact dans cette histoire. Quoiqu'il en soit, balancé entre deux chaises, le film perd de sa force et peine à gagner en profondeur mais reste toutefois divertissant même si les amateurs de films d'horreur auront certainement vu des films plus percutants dans l'épouvante mais pourront se laisser divertir ici à partir du moment où ils accepteront de se laisser prendre au jeu.
Les acteurs sont à l'image du scénario à savoir léger mais manquant grandement de profondeur pour nous marquer à l'instar d'un Shawn Roberts qui décidément après avoir vu "Resident evil : Afterlife" peine à me convaincre. Ici, il joue un peu mieux que dans le film d'Anderson (cette comparaison tient du fait que j'ai vu les deux films à peu de temps d'intervalle car sinon ils n'ont rien en commun ;) ) mais par moment son côté "rebelle" sonnait un peu faux j'ai trouvé. Pareil pour Michelle Morgan dont le personnage aurait pu être traité d'une meilleure façon je pense. Je vais éviter aussi de m'attarder sur Amy Ciupak Lalonde et Joshua Close qui sont totalement transparent dans ce scénario et qui n'arrive pas à trouver une importance je trouve au sein de ce groupe. Peut être que pour Joshua Close l'explication réside dans le fait que c'est lui qui tient la caméra mais le peu qu'on le vois je ne l'ai pas trouvé crédible et dans sa façon de parler (car on l'entend pas mal même un peu trop je trouve rendant son film "La mort de la mort" pas naturel du tout...). Après, c'est aussi peut être la faute à un scénario maladroit qui fait que le jeu respectifs des acteurs se "nanardise" à moins que ce soit la direction d'acteurs qui soit mauvaise, les comédiens ne transmettant à l'écran au final que ce qu'on leur à demander de faire mais à aucun moment j'ai été touché par leur interprétation. Seul Scott Wentworth tire un tantinet son épingle du jeu. C'est pas non plus la prestation du siécle mais il arrive à ne pas être trop ridicule et à dégager une certaine sagesse même lors des scènes où pourtant tout se prête à rire comme lorsqu'il décoche sa première flèche sur un zombie. Maintenant, même si je trouve l'ensemble de cette distribution très légère, il y a quand même une cohérence entre eux mais j'ai vraiment eu du mal quand même. Au passage, je recommande (même si c'est une évidence) très chaudement la version originale bien meilleur que la version française avec des doublages qui n'aide pas les acteurs excepté encore une fois pour le personnage joué par Scott Wentworth qui est doublé par Daniel Berreta, la voix française d'Arnold Schwarzenegger ce qui fait sourire tout de même ;-) . De plus, dans sa version originale les fans pourront s'amuser à reconnaitre les voix de Quentin Tarantino, Wes Craven, Simon Pegg, Guillermo Del Torro et Stephen King qui prête leurs voix à des journalistes radio (mais pourquoi ne s'est il pas entouré d'un casting du même acabit pour les acteurs que l'ont voit devant la caméra ? :P ).
Derrière la caméra, j'ai aussi vu George A. Romero plus inspiré. Je ne dis pas ça parce que je ne suis pas fan des films tournés caméra à l'épaule (surtout qu'ici je trouve que ça passe plutôt bien ;-) ) mais parce que j'ai trouvé que la mise en scène manquais un peu d'âme. Certains plans sont certes très efficace et le montage est judicieux notamment lorsqu'il y à une alternance entre les points de vue avec les différentes caméras mais même dans "Zombie" par exemple qui avec le temps est devenu vachement kitsch je trouvais qu'il y avait une consistance dans la réalisation alors que là j'ai trouvé l'ensemble un peu vide. Encore une fois, c'est sans doute à cause de son sujet qui vire trop au nanar je trouve (et quand je lis certains extraits d'interviews je ne suis pas sûr que c'est le but qu'ai voulu atteindre le cinéaste) mais j'ai été par le passé plus surpris. Je ne pointerais cependant pas du doigt le fait que le film surfais sur une mode actuelle car sur ce coup là George A. Romero n'as pas eu de chance son projet ayant été lancé bien avant "Cloverfield" entre autre qui est pourtant sorti en salles avant et qui à commencé à lancer cette mode de réalisation. C'est dommage car malgré tout comme je l'ai dit, même si je suis pas fan, la caméra à l'épaule passe plutôt bien et on est loin des mouvements excessifs qui ne servent à rien et qu'on à l'habitude de voir dans ce genre de production c'est juste dommage que le procédé ait été utilisé pour un scénario sans profondeur. Les décors sont plutôt correct et la bande son n'est pas trop mauvaise non plus même si parfaitement inutile (même si le personnage de Debra veut nous faire croire que ça va accentuer notre angoisse...). Les effets spéciaux sont eux aussi approximatifs la faute à un faible budget je veux croire (ceux de "Land of the dead : Le territoire des morts" étaient pourtant efficace) mais reste quand même regardable. Au mieux, on peux les voir au second degré ce qui nous plonge encore plus dans un nanar surtout que certaines morts restent toutefois assez plaisante comme le coup du défibrillateur et du tir à l'arc (oui encore ;-) ) mais c'est vrai que pour un film de notre époque on pouvait là encore s'attendre à beaucoup mieux.
Au final, "Diary of the dead : Le territoire des morts" m'as déçu. C'est pas un mauvais film surtout qu'il y à matière à exploiter mais je m'attendais vraiment à quelque chose de plus consistant de la part de George A. Romero. Le film se laisse toutefois regarder et on peut même l'apprécier surtout si on le voit comme un nanar mais on sens qu'il est déjà bien loin le temps où on pouvait s'extasier devant sa saga des morts-vivants ici les messages étant posé de façon vulgaire et le traitement de cette histoire étant assez basique le tout sentant le déjà vu. Je ne me suis pas trop ennuyé car malgré tout ça reste un minimum rythmé malgré quelques baisses de régime par moment mais je suis resté sur ma faim. C'est un film que je ne regrette pas d'avoir vu, que je reverrais peut être même mais qui n'est pas si indispensable que ça je trouve.
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