Jacques Fame Ndongo fait la cour au personnel administratif

Écrit par Mutations   

Mercredi, 24 Novembre 2010 12:26

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C'était hier au cours de la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de la 49e promotion de l'Ecole normale supérieure.
Dix jours déjà que le personnel administratif, encore appelé personnel d'appui, des universités d'Etat du Cameroun observe un débrayage pour réclamer un statut spécial censé améliorer leurs conditions de vie et de travail. Après un début prometteur, les négociations avec les autorités du ministère de l'Enseignement supérieur (Minesup) ont connu un coup d'arrêt. Raison : «La mauvaise foi des pouvoirs publics, qui nous ont trompé en prétendant que notre dossier était déjà sur la table du Premier ministre, or il n'en est rien», fulmine Michel Bilong, le président du syndicat national des personnels d'appui des universités d'Etat du Cameroun (Synapauc).
Hier, dans une élégante digression, le Minesup a tendu une perche au personnel administratif, appelant quasiment au cessez-le-feu : «Je voudrai, sans vaines ratiocinations ni clauses de style, vous redire à haute et intelligible voix, que vous êtes des membres à part entière de la communauté universitaires. Votre contribution est essentielle et mérite d'être appréciée à sa juste valeur. Le gouvernement de la République n'a jamais eu de cesse d'entretenir un dialogue fécond avec vous, dans la voie de la recherche d'une solution durable à vos problèmes de statut et de carrière», dira le ministre. Avant d'ajouter qu'en dépit d'un contexte quelque peu difficile, le personnel s'efforce de donner le meilleur de lui-même dans l'accomplissement de ses missions et tâches quotidiennes, dans les services financiers et de l'intendance, à la scolarité et dans les départements, dans les laboratoires et dans les bureaux. «Recevez les encouragements du gouvernement et sachez que le soleil brillera aussi sans doute sur vous. Vos problèmes statutaires seront bientôt résolus».

Les effets de ce discours du Minesup seront mesurés ce jour. En effet, le Synapauc entend passer à la vitesse supérieure en faisant un sit-in à l'entrée des universités d'Etat. Aux lauréats de la 49e promotion de l'Ens de Yaoundé, le ministre Fame Ndongo prescrira la performance sur le terrain. «L'enjeu est de taille, car il s'agit d'œuvrer à la mise sur pied d'une école nouvelle, creuset de la pédagogie du succès et non de la sélection de l'échec. Le rendement interne et externe de notre système éducatif restera dépendant de votre capacité à mettre en place des stratégies susceptibles d'éradiquer l'échec scolaire résultant des curricula inadaptés d'une part, et de la démotivation des enseignants et des apprenants d'autre part», expliquera le ministre.
Jacques Fame Ndongo a également parlé, au cours de l'évènement d'hier, de «l'école nouvelle», celle qui doit être une école productive et promotrice du développement durable. Une école garante des valeurs citoyennes de paix, concorde et du vivre ensemble dans la diversité et la complémentarité. «L'ère de la contemplation béate des savoirs stériles et superfétatoires est révolue ! Ils sont accomplis les temps de la première école de la répétition et de la récitation. Viennent les temps nouveaux de l'ingéniosité, de l'appropriation et de l'appui au développement. La société camerounaise est vigilante et attend l'institution scolaire à l'orée de la cour de reddition des comptes», déclarera le ministre.