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Lorsque les élections dérapent … de la Côte d’Ivoire à la Biélorussie

Publié le 27 décembre 2010 par Edelit @TransacEDHEC

Aujourd’hui deux élections font la une de l’actualité : Celle en côte d’ivoire d’une part, où deux présidents réclament le même siège  et les élections en Biélorussie qui ont conduit à de violentes manifestations, et à une répression à l’image digne du président Loukachenko (qui aurait réuni 25% des voix et non ces fameux 80% « dignes d’une élection stalinienne »), dirigeant le pays d’une main de fer depuis 16 ans. La comparaison peut paraître dure, mais les faits post-élections montrent un déroulement similaire entre l’ex-pays soviétique tiraillé entre l’UE et sa dépendance aux matières premières venues directement de Russie, et l’ancienne colonie française n’ayant pas connues de réelles élections depuis au moins 10 ans… Arrestations abusives ou enferment à résidence, un début de guerres civiles entre partisans brutalement réprimandée par une armée encore aux mains de l’ancien « président », et une volonté des instances internationales de limiter les dégâts que ce soit pour la population locale ou pour les ressortissants.

Mais les sanctions que peuvent mettre en place l’Union Européenne restent assez faibles. Pour Gbagbo comme pour l’Autocrate Loukachenko, l’entrée sur le territoire composé des membres de l’union européenne est devenue impossible. Cela paraît peu certes… C’est pourquoi avant même les élections l’UE avait promis 3 milliards d’euros à la Biélorussie en cas de suffrage « démocratiquement acceptable ». Pour aller en ce sens, Loukachenko avait fait libérer 3 prisonniers politiques en août dernier, et autorisé à participer 70 opposants politiques pour la première fois en 16 ans. Belle preuve d’ouverture, si la télévision n’était pas totalement sous son contrôle tout comme l’organisation et le dépouillement… Mais comme le dit le vieux proverbe, « chassez le naturel, il revient au galop » et ainsi ces « bandits » c’est-à-dire 7 des 9 opposants s’étant présentés, furent vite reconduit en prison, ou arrêté après les élections pour avoir appelé à un nouveau suffrage..

En attendant, et malgré l’intervention de l’Union européenne et de l’ONU, la tension monte chez les partisans… En côte d’Ivoire, les appels à la violence se font de plus en plus fort dans le camp Gbagbo et même dans le camp du « président démocratiquement élu » (d’après les Chefs d’Etats européens) Alassane Ouattara, malgré le soutien des instances internationales. Ainsi, les casques bleus redoutent que cette « parodie de démocratie » ne finisse à feu et à sang….

Les Etats-Unis ont longtemps craint la montée de mouvements extrêmes comme les Tea party movment.. Mais ces derniers agissent 1- dans un cadre démocratique et 2- ont des suffrages proportionnels à l’importance de leur mouvement… Des formes inquiétantes de radicalisme certes, mais dans une démocratie affirmée et non une de ces parodies, parsemées de l’Afrique aux portes de l’UE, et dont les élections nous ramènent à une quasi impuissance des organisations internationales pour éviter les guerres civiles, dans ces Etats dirigés par des Autocrates ou autres Dictateurs.

P.B.


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