Mathieu Lindon: “L'amour de mon père pèse, l'amitié de Michel Foucault pas du tout”
Le livre de la rentrée : avecCe qu’aimer veut dire, Mathieu Lindon se rappelle Michel Foucault, Hervé Guibert, et son père, l’éditeur Jérôme Lindon. Et signe une belle autobiographie à travers son lien aux autres.
En 1990, Hervé Guibert publiaitA l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie.Michel Foucault y devenait Musil, l'homme aux deux visages : une face diurne (un ami généreux) et une face nocturne (son goût pour le sado-masochisme).
Plus de vingt ans après, Mathieu Lindon, écrivain et critique littéraire àLibération,dresse le portrait réconcilié et lumineux du philosophe dans un magnifique livre d'apprentissage, hymne à l'amitié et à l'importance des rencontres, de ces familles qu'on se choisit pour sortir des sortilèges qui nous retiennent prisonniers de nos familles réelles.
L'écrivain aborde aussi pour la première fois ses liens avec son père, l'éditeur mythique des éditions de Minuit, Jérôme Lindon.Ce qu'aimer veut diredevient alors clairement un livre d'hommes, de transmission, d'héritage. De qui un fils hérite-t-il le plus ? De son véritable père ou de ses“amis biologiques”,selon la belle formule choisie par l'auteur pour désigner ceux qui se retrouvaient avec lui dans le vaste appartement peuplé de livres de Michel Foucault fin des années 70, début des années 80 ?
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