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Anthologie du hard rock

Publié le 14 janvier 2011 par Tommygunn

alberola-anthologie
ANTHOLOGIE DU HARD ROCK
De Bruit, de fureur et de larmes
par Jérôme Alberola

Edition : Camion Blanc
paru en 2009

Nous avions organisé une rencontre entre bibliothécaires de la région Nord-Isère - Sud lyonnais, il y a quelques années maintenant, sur l'indexation du Hard-Rock-Metal. Il est vrai que je ne suis pas un expert en la matière, mais c'est moi qui me suis collé à cette présentation... Dommage qu'à l'époque je n'ai pas eu cette "Anthologie du Hard Rock" entre les mains... En effet, Jérôme Alberola signe là un ouvrage très intéressant pour les spécialiste, les néofites et ... les bibliothécaires.

Je vous fait part d'un petit extrait du livre qui aurait pu être l'introduction à ma présentation ce jour-là... Que l'auteur m'excuse, je n'ai pas demandé son autorisation, mais je pense qu'en proposant cette extrait je lui fait plus de publicité que de mal... Et le fait de parler de son bouquin, vous incitera peut être à courir chez votre libraire pour vous le procurer. Voici donc cet extrait qui pourra être utile aux bibliothécaires que j'ai rencontré ce jour-là et à tous les autres bibliothécaires musicaux qui se posent de nombreuses questions en indexant leurs Cd de "Hard" :

"Le hard rock stricto sinsu a bien été inventé par Led Zeppelin et Deep Purple. Mais à l'aube des eignties est devenu minoritaire voire suranné dans cette acceptation originelle, pour couvrir alors de manière générique l'ensemble de la musique désignée aujourd'hui sous le nom de metal. Lester Bangs, l'un des plus grands journalistes et analystes du rock (avec Nick Kent et Greil Marcus), considère également l'aspect chronologique : "Le hard rock se définit avant tout comme une période allant de 1968 à 1976. Le heavy metal se définit par un certain nombre d'attributs (look cuir, clous et badges) et par les thèmes des chansons ayant pour thème horreur et science-fiction". Si la première phrase omet Black Sabbath, la seconde compte de nombreuses exceptions (Iron Maiden, Motörhead ou Metallica n'ont pas ce look aujourd'hui) et montre plus largement que la distinction n'est pas toujours si nette que cela, reposant sur l'appréciation de l'approche, lourde ou simplement agressive, de la musique (Bangs classe ainsi curieusement Scorpions comme groupe de heavy metal). En fait la meilleure définition de la différence entre hard et heavy metal est, par l'absurde, le fait qu'il n'y en a pas de précise, mais que chaque véritable amateur du genre saura ranger à coup sûr telle musique dans chaque catégorie après quelques secondes d'écoute, distinction qui échappera tout aussi certainement au profane. La classification se fait donc par sensation auditive, avec pour résultante remarquable le fait que ce qui devrait ainsi appartenir aux domaines du particulier et du subjectif aboutit à un consensus quasi-rationnel et évident au sein de la communauté. De manière plus éclairante et en guise d'indices, disons que le heavy metal donne une impression de puissance en développant une rythmique métronomique et lourde dont la vitesse variable fait penser à un rouleau compresseur ou à une locomotive lancé à plein régime (Judas Priest, Manilla Road et de nombreux titres des groupes de trash). Le hard rock sonne quant à lui de manière souvent plus clair et baigne dans un esprit plus imprégné de blues (AC/DC), de boogie (Aerosmith) ou au contraire véhicule davantage une impression d'aggressivité par le biais d'une rythmique moins linéaire que le heavy, mais plus nerveuse et saccadée (Scorpions, Loudness, Guns N'Roses, Def Leppard). Tout indentifiable soit-elle, la frontière entre les deux style reste fine, autorisant certains groupes comme Accept à la franchir au gré des compositions ou des interprétations de la même chanson. Scorpions aussi. Ainsi, résolument hard rock dans sa version studio de l'album Animal Magnetism, "Make It Real" prend une dimension heavy sur le World Wide Live. Cette perméabilité de la démarcation explique aussi qu'il est délicat de classer certaines formations définitivement dans chacun des styles dont elles empruntent simultanément les codes. L'écoute séparée de leurs morceaux permettra aux amateurs de les ranger, mais les positions seront plus tranchées pour définir, par exemple, si Iron Maiden, DIO, Motörhead ou Halloween (période divine de Keeper of the Seven Keys, part 1 et 2) sont des groupes de hard rock ou de heavy metal à part entière..."

Lire la suite et bien davantage en vous procurant cet ouvrage dans votre librairie ou dans la  bibliothèque proche de chez vous... Bonne lecture...


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