Il aborde des thèmes tels l'indignation et la nécessité de résister contre ce qui nous semble injuste, l'Histoire et les deux fatalités qui l'ont marqué durant le siècle précédent : la peur et la "course au toujours plus", l'indifférence, la non-violence, l'insurrection pacifique et son indignation à propos de la Palestine et des conditions de vie difficile des Gazaouis à cause du siège de l'armée d'occupation israélienne. Ce dernier thème lui a valu d'être critiqué par le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France, institution pro-israélienne fonctionnant comme un lobby), la LDF (regroupement sioniste islamophobe) et les deux grands "penseurs" français pro-israéliens Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy.
Il est plaisant de voir de tels essais devenir des best-sellers (même si son prix de 3 euros y est pour beaucoup) aux côtés de BHL qui a de plus en plus de mal à écouler les siens...
Quatrième de couverture :
« 93 ans. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! » Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l’expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, élevé à la dignité d’Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d’honneur !
Pour Stéphane Hessel, le « motif de base de la Résistance, c’était l’indignation. » Certes, les raisons de s’indigner dans le monde complexe d’aujourd’hui peuvent paraître moins nettes qu’au temps du nazisme. Mais « cherchez et vous trouverez » : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, Sécurité sociale… Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l’homme… en sont la démonstration.
Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu’il appelle à une « insurrection pacifique ». - Sylvie Crossman
Les vœux de Stéphane Hessel pour 2011 :